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Swisscom devra trouver un partenaire d’envergure

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Depuis le début de l'année, le titre du géant bleu a perdu plus de 35 pour cent. Trop petite à l'échelle européenne, la société se trouve dans une phase critique. Tôt ou tard elle devra trouver un partenaire d'envergure.

Pour les investisseurs, le gâteau d’anniversaire doit avoir un goût doux-amer. Après deux ans de cotation, l’action Swisscom inquiète le marché. L’opérateur est entré en Bourse le 5 octobre 1998 à un prix de 340 francs.

La hausse a été immédiate. Mais depuis qu’il a touché les 750 francs en mars dernier, le titre n’a cessé de dégringoler. Il avoisine actuellement les 400 francs, plus très loin de son prix d’émission. C’est le plus mauvais parcours des actions de l’indice SMI qui réunit les principales capitalisations suisses.

Les derniers résultats de Swisscom ont confirmé que l’opérateur se trouve à un tournant délicat. L’ex-monopole a annoncé que son bénéfice opérationnel sera «en recul considérable» par rapport à l’an dernier «à cause d’une pression soutenue sur les marges». En clair, la libéralisation du marché des télécommunications et l’arrivée de la concurrence ont engendré une chute vertigineuse des prix et donc des bénéfices.

Comme la téléphonie fixe a vu ses revenus s’effondrer, Swisscom mise désormais sur le secteur du mobile. Mais ici, la facture est salée en termes d’acquisition de nouveaux abonnés. Orange et diAx, ses deux concurrents, ont cassé les prix notamment en offrant des appareils gratuits aux nouveaux clients. Sans oublier qu’il va falloir débourser des milliards pour acquérir une licence UMTS pour la téléphonie mobile de la troisième génération.

Dans un marché qui semble promis aux géants, Swisscom n’a pas la taille critique pour lutter. Trop grand pour le marché suisse, trop petit au niveau européen. Avec un chiffre d’affaires en 1999 de sept milliards de dollars, l’opérateur helvétique se situe au 25e rang mondial. Loin derrière Deutsche Telekom (38 milliards de dollars), France Télécom (29 milliards) ou Telecom Italia (28 milliards).

«Swisscom devra rapidement trouver un allié de niveau mondial», prédit un analyste. Le problème c’est que l’opérateur n’est pas vraiment libre de ses mouvements. La Confédération détient encore 65,5 pour cent de son capital, ce qui entrave la prise de décisions stratégiques, et notamment la mise en place d’une collaboration étendue avec un autre opérateur.

Luigino Canal

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