«Touche pas à ma poste»
La pétition pour la sauvegarde du réseau des offices postaux a été déposée jeudi à la direction de la Poste à Berne. Elle réunit 125 000 signatures. Et dénonce notamment la fermeture prévue de nombreux offices postaux.
75 000 signatures ont été récoltées en Suisse romande et 20 000 au Tessin, précise le Syndicat de la communication, à l’origine de la pétition. Placée sous le slogan «pour que la Suisse ne devienne pas un désert postal», le texte a été remis en présence de «bédouins» accompagnés d’un chameau.
La pétition s’adresse autant à la Poste qu’aux milieux politiques. Elle dénonce notamment la fermeture prévue de nombreux offices postaux. La population entend profiter, sur toute l’étendue du territoire, de prestations postales de qualité. Selon le syndicat, il appartient au Conseil fédéral d’y veiller.
En novembre dernier, dans un rapport intermédiaire du projet «Optima», la direction de la Poste avançait le chiffre de 200 bureaux à fermer dans les villes suisses. Mais ce document n’est plus du tout d’actualité, explique le porte-parole du géant jaune, Hubert Staffelbach.
Le réseau d’offices postaux est en cours d’évaluation et la situation de chaque bureau est analysée au cas par cas. Quand, dans un petit village, le buraliste postal prend sa retraite, l’entreprise examine l’opportunité de lui nommer ou non un successeur, ajoute le porte-parole.
Il s’agit de mettre des offices là où il y a du trafic, ajoute Hubert Staffelbach. Une concentration des activités est nécessaire en particulier dans les agglomérations. Pour la Poste, la survie des bureaux de quartier dépendra de leur flux de clientèle et de leur proximité par rapport aux postes principales.
S’il faut fermer certains offices, d’autres seront ouverts ailleurs, assure encore Hubert Staffelbach. Qui se dit «impressionné» par la mobilisation de la population. Selon lui, «cela montre que les prestations de la Poste sont appréciées».
Swissinfo avec les agences
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