Trafic de l’aéroport de Zurich-Kloten: l’Allemagne fait pression sur la Suisse
Berlin a dénoncé l'accord régulant le trafic aérien au-dessus du sud de l'Allemagne, à deux jours de l’ouverture du prochain round de négociations.
L’Allemagne met la pression sur la Confédération en dénonçant l’accord paritaire qui réglemente depuis 1984 le survol du Sud de l’Allemagne. Le trafic aérien de l’aéroport de Zürich-Kloten est le premier visé.
Le ministre allemand des transports, Reinhardt Klimmt, avait déjà menacé son homologue helvétique, Moritz Leuenberger, à Berlin, en avril. Il avait alors mis la Suisse en demeure de se montrer plus raisonnable dans les négociations concernant le renouvellement de l’accord de 1984.
C’est la grogne des habitants des communes bavaroises survolées par les avions qui décollent et atterrissent à Zurich-Kloten qui est à l’origine du conflit. L’Allemagne du sud revendique, depuis des années, une réduction des survols de 140’000 à 80’000 par an.
Or, en se référant au plan de développement du trafic aérien à Zurich, les Allemands constatent que le nombre de ces survols devait encore augmenter dans les années à venir.
La dénonciation de l’accord de 1984 par l’Allemagne ne prendra effet qu’en mai 2001. Mais le sixième round de négociations qui s’ouvre ce vendredi est ainsi placé devant une date butoir.
A Berlin, on se veut résolument optimiste. Au ministère allemand des Transports, on estime que les désaccords devraient être rapidement dépassés.
Les portes ne sont donc pas fermées. La coopération aérienne entre l’Allemagne et la Suisse s’est même renforcée ces derniers jours.
Depuis le 18 mai, les réglementations du trafic aérien allemande et italienne ont été harmonisées avec celle de la Confédération. Les couloirs aériens devraient être mieux aménagés et permettre une amélioration de la régularité des vols en Europe.
Michel Verrier, Berlin
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