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Un Romand à la tête de la BNS

Le nouveau président de la BNS Jean-Pierre Roth (à gauche) avec le président sortant Hans Meyer. Keystone

Le Conseil de banque de la Banque nationale suisse avait recommandé le St-Gallois Bruno Gehrig. Contre toute attente, le Conseil fédéral l´a désavoué en nommant lundi le Valaisan Jean-Pierre Roth à la présidence de la Banque nationale.

Le St-Gallois Bruno Gehrig était à deux doigts de l’emporter. A la veille du week-end, il avait été recommandé au gouvernement. Et, pour la plupart des observateurs, il était fort peu probable que le Conseil fédéral ne suive pas la recommandation du Conseil de banque.

A la surprise générale pourtant, le Conseil fédéral a écarté Bruno Gehrig. Et choisi l’actuel vice-président de la BNS Jean-Pierre Roth pour succéder au président Hans Meyer qui doit partir à la retraite à la fin de l’année.

Jean-Pierre Roth, qui a débuté sa carrière à la BNS en 1979, passe pour un excellent gestionnaire. Il s’est notamment occupé avec brio des dossiers de l’or nazi acheté par la BNS et des stocks d’or surnuméraires. Même si son activité est davantage tournée vers la gestion du patrimoine. Proche du Parti radical(PRD et romand, Jean-Pierre Roth a probablement bénéficié de ces deux soutiens.

D’ailleurs, pour le porte-parole du Conseil fédéral Achille Casanova, le fait que Jean-Pierre Roth soit Valaisan et francophone a joué un rôle majeur dans le choix du gouvernement. Depuis le création de la BNS en 1907, un seul Romand (le Vaudois Pierre Languetin) avait en effet occupé la présidence de la BNS.

En face, Bruno Gehrig est politiquement lié au Parti démocrate-chrétien (PDC). Dès son arrivée à la BNS, en 1996, il avait pris la décision de faire baisser les taux d’intérêts, une décision saluée par les milieux de la finance internationale. Il avait, en outre, l’avantage de diriger l’institut d’émission, le département qui est devenu le domaine névralgique de la BNS.

On disait du candidat st-gallois qu’il était plus brillant et davantage visionnaire que son rival Valaisan. Qu’il était ouvert à tous les courants de la pensée économique, principalement à l’anglo-saxonne, la plus avant-gardiste. Qu’il était enfin un excellent vulgarisateur et un très bon communicateur.

Quoi qu’il en soit, le Conseil fédéral n’a pas été sensible aux arguments avancés par le Conseil de banque de la Banque nationale suisse. En revanche, il a accepté la candidature du professeur bâlois Niklaus Blattner. Qui, lui, deviendra membre de la Direction générale à compter du premier janvier 2001.

swissinfo avec les agences

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