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Un tiers des Suisses mange mal

Selon l'Office fédéral de la statistique, près d'un tiers des Helvètes n'accorde aucune attention à son alimentation. Une attitude qui concerne plus les Suisses romands que les Suisses alémaniques.

De nombreux Suisses ont une mauvaise hygiène alimentaire. Ce phénomène frappe particulièrement les hommes, les jeunes, les personnes dotées d’un faible niveau de formation et les Suisses romands. Tel est la conclusion d’une enquête menée en 1997 par l’Office fédéral de la statistique auprès de 13 000 personnes.

L’étude précise en particulier que 20 pour cent des personnes interrogées ne mangent pas quotidiennement des légumes. Concernant les fruits, elles sont 10 pour cent de plus. Ces proportions s’accentuent si on regarde la population masculine ou la Suisse romande. A l’inverse, la population masculine étrangère vivant en Suisse consomme plus fréquemment des fruits que la population indigène.

L’enquête suisse sur la santé révèle également que près de 4 pour cent de la population boit de l’alcool au moins deux fois par jour, ce qui peut nuire à la santé, selon les experts. Enfin un bon cinquième des personnes interrogées ingurgitent de la viande quotidiennement, une fréquence jugée nécessaire par la Commission fédérale de l’alimentation. Mais la viande rouge et la charcuterie sont généralement préférées à la viande blanche qui, elle, est conseillée par les diététiciens.

En conséquence, près d’un homme sur deux et une femme sur trois sont trop gros et 7 pour cent de la population est obèse. A l’inverse, près de 5 pour cent de la population est trop maigre, un pourcentage qui augmente chez les femmes et les jeunes.

Selon le dernier bulletin de l’Office fédéral de la santé publique qui évoque cette enquête, des programmes visant à améliorer les habitudes alimentaires des Suisses sont en projet ou ont déjà été lancés. Des initiatives qui laissent toutefois sceptique Claude Pichard, médecin chef de la division de nutrition de l’hôpital cantonal de Genève. «La plupart des médias ont également des rubriques de diététique. Mais il est particulièrement difficile de changer les habitudes alimentaires», lance Claude Pichard.

Le nutritionniste genevois tente une première explication à ce phénomène de «mal-bouffe». «Dans les sociétés traditionelles, la culture alimentaire assurait une nutrition remarquablement équilibrée, précise Claude Pichard, aujourd’hui, l’achat des aliments est avant tout dicté par l’envie».

Selon le médecin, l’homme est encore conditionné par des pulsions primitives. Il continue de privilégier le sel, le sucre et les graisses. En conséquence, nous mangeons trop et de manière déséquilibrée. Une tendance qui diminue si le niveau de formation est élevé.

Frédéric Burnand

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