FMV tire son épingle du jeu dans un contexte difficile

(Keystone-ATS) Baisse constante des prix de l’électricité, abandon du taux plancher entre le franc et l’euro: la branche de l’électricité fait face à des défis importants. La société valaisanne FMV tire son épingle du jeu.
« FMV a réalisé un exercice 2015 tout à fait satisfaisant étant donné le contexte », a indiqué jeudi devant la presse Paul Michellod. Le directeur général de FMV SA explique la bonne situation par « une gestion anticipée et rigoureuse des risques et un suivi permanent du portefeuille énergétique permettant de saisir chaque opportunité ».
Un milliard de kWh
FMV SA a dégagé un résultat opérationnel de 18,4 millions de francs, contre 24 millions environ en 2014. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 178 millions de francs, soit trois millions de plus que l’année précédente.
En 2015, Dame Nature a bien fait les choses: les apports d’eau ont été bons et ont permis de produire près d’un milliard de kWh, soit environ 10% de la production valaisanne, a précisé Paul Michellod.
Le conseil d’administration a présenté les comptes jeudi à l’assemblée générale qui a approuvé le versement d’un dividende de 3%. Tous les actionnaires de FMV sont des collectivités publiques.
Plusieurs chantiers
FMV affiche des provisions d’un montant de 256 millions de francs, sans la moindre dette. De bon augure pour les années difficiles qui s’annoncent, souligne la société.
L’entreprise « croit en l’hydroélectricité et construit ». Plusieurs chantiers sont à l’ordre du jour. Parmi eux le complexe hydro-électrique de Nant de Drance, dont la mise en service progressive est prévue dès 2019.
L’aménagement qui valorisera la chute du Rhône entre Gletsch et Oberwald doit, lui, entrer en fonction dans le courant 2017. La production annuelle attendue est de 41 GWh.
Pas d’achat Alpiq
Bien que disposant des moyens d’investir, FMV SA a décidé, après une analyse approfondie, de ne pas acquérir les 49% de participation dans les barrages qu’Alpiq cherche à vendre. L’opération était « trop risquée » à ses yeux.
L’exercice n’a toutefois pas été vain. Il a mis en évidence la nécessité de réévaluer l’organisation de la branche en Valais et de mener une analyse commune entre tous les acteurs valaisans.