GE Belfort: les salariés accompagnent la sortie d’une turbine
(Keystone-ATS) Une centaine de salariés de General Electric à Belfort ont accompagné mardi la sortie d’une turbine à gaz du site de Belfort pour montrer leur savoir-faire, a constaté un photographe de l’AFP. Ils voulaient souligner qu’ils ne bloquaient pas la production.
L’énorme turbine 9HA de 430 tonnes a franchi les portes du site belfortain de General Electric (GE), mardi peu avant 09h00, escorté par une centaine de salariés. « Cette turbine de grosse puissance est le fleuron dernière technologie de ce qu’on sait faire à Belfort », a déclaré Karine François, élue syndicale SUD industrie.
En accompagnant cette turbine à gaz, sans bloquer sa sortie, les salariés tenaient à souligner que, malgré l’annonce fin mai d’un vaste plan de restructuration, ils n’ont « pas fait un seul jour de grève ».
« La désorganisation liée aux délocalisations d’activités hors de Belfort génère des centaines de jours de retard dans le programme de livraison » de GE, a dit l’intersyndicale dans un communiqué. Or, « ces retards ne sont pas du fait des salariés, mais du fait de la délocalisation de pièces fabriquées aux Etats-Unis et en Hongrie avec une moindre qualité », a soutenu Mme François.
Suppression de la moitié des effectifs
Le géant industriel américain a annoncé fin mai son intention de supprimer près de 1050 postes en France, dont pratiquement 800 dans l’entité turbines à gaz de Belfort, soit la moitié environ des effectifs de ce site.
L’intersyndicale du site de General Electric à Belfort a annoncé vendredi qu’elle proposerait mercredi en comité de groupe européen aux dirigeants mondiaux du groupe un « plan alternatif » au projet de restructuration présenté par la direction.