Genève: le père nie avoir abusé sexuellement de ses filles

(Keystone-ATS) Genève – Accusé d’avoir violé deux de ses filles, un père angolais ne s’est pas démonté lors de son interrogatoire devant la Cour correctionnelle de Genève. Il a nié avoir abusé de ses enfants comme le lui a reproché sans démordre le Ministère public.
A son avis, ses deux filles, aujourd’hui âgées de 18 et 23 ans, « ont raconté n’importe quoi » pour lui nuire. « Je les tapait et elles me haïssaient ». En accusant leur père d’abus, elles voulaient faire cesser les coups.
« J’ai été trop strict dans mon éducation », a toutefois estimé l’accusé. Des raisons culturelles expliqueraient son comportement violent. « En Afrique on n’arrête pas quelqu’un parce qu’il tape ses enfants ». L’accusé a aussi affirmé que le fait de frapper sa femme, comme il en avait l’habitude, faisait aussi partie de sa culture.
La mère, qui se trouve à côté de son mari sur le banc des accusés pour n’avoir pas protégé ses enfants, a affirmé de son côté ne pas croire aux abus qu’aurait commis son époux.
Le représentant du Ministère public Marco Rossier n’a pas été convaincu par ces explications. Pour le substitut du procureur, il existe un faisceau d’indices convergents qui permettent d’affirmer que le père a abusé de ses deux filles aînées.
Selon M. Rossier, il est compréhensible que les filles aient hésité à dénoncer leur père, puis se soient rapidement rétractées, sachant toutes les conséquences que leurs accusations allaient provoquer pour la famille.