L’EPFL a une responsabilité à assumer en Afrique, selon Aebischer
(Keystone-ATS) L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a une responsabilité à assumer en Afrique francophone, estime son président Patrick Aebischer. Durant son congé sabbatique, le Fribourgeois se rendra dans ce continent pour y évaluer le potentiel de l’enseignement à distance.
Les cours suivis par Internet constituent « une chance de développement unique de l’éducation dans les pays défavorisés qui ne disposent pas de l’infrastructure de base », estime Patrick Aebischer dans une interview publiée samedi par « Le Temps ». « Je pense qu’en tant qu’université technologique francophone, l’EPFL a une responsabilité à assumer ».
Et le Fribourgeois de rappeler que le nombre de personnes qui parleront français dans le monde en 2050 est évalué à 750 millions, dont la majorité seront Africains. Lors de son congé de six mois prévu dès juillet, il se rendra à Boston et à San Francisco pour se renseigner sur ce qui se passe dans le domaine de l’enseignement en ligne et mieux comprendre les plateformes utilisées, avant de se déplacer en Afrique.
Les cours massifs en ligne libres, « c’est ma nouvelle passion », confie Patrick Aebischer. « Je suis persuadé que l’enseignement est à la veille d’une révolution provoquée par les nouvelles technologies ». Le président de l’EPFL ne peut pas s’imaginer que dans 10 ou 20 ans, on songe encore « à placer 500 étudiants dans un vaste auditoire devant un professeur qui donne son cours ex cathedra ».
Hausse des fonds compétitifs
Concernant le financement de la haute école, il note que l’apport des fonds compétitifs suisses et européens, de l’industrie et de la philanthropie ne cesse d’augmenter. Il y a une douzaine d’années, le financement garanti par la Confédération représentait plus de 80% du budget, alors que l’an prochain, il sera de 60% sur quelque 800 millions de francs.
En 2011, le Conseil fédéral a reconduit Patrick Aebischer dans ses fonctions jusqu’au 29 février 2016. Interrogé sur un éventuel cinquième mandat après cette date, le Fribourgeois reste évasif.