Le navire de Greenpeace Arctic Sunrise de retour à Amsterdam
(Keystone-ATS) L’Arctic Sunrise est arrivé samedi dans le port d’Amsterdam, après un voyage de dix jours depuis Mourmansk, en Russie. Ce navire de l’organisation écologiste Greenpeace avait été arraisonné, puis saisi en septembre par les autorités russes. L’équipage s’était retrouvé en détention pendant des semaines.
« C’est formidable qu’il soit de retour » a déclaré le skipper de Greenpeace Pete Wilcow, qui commandait l’Arctic Sunrise au moment de sa saisie. « Un membre éminent de notre famille nous manquait depuis des mois », a-t-il ajouté.
Les participants à l’opération « Arctic 30 » en Russie sont montés à bord avant l’arrivée dans le port d’Amsterdam. Pour célébrer l’événement, ils ont bu une tasse de thé préparé dans un samovar russe offert par leurs partisans en Russie, a précisé Greenpeace.
Les autorités russes avaient levé la saisie le 6 juin, mais il a fallu environ deux mois pour remettre le navire en état afin qu’il puisse naviguer jusqu’à Amsterdam. Des équipements, notamment de communication et de navigation, avaient « disparu » ou ont été « endommagés », selon Greenpeace.
Piraterie et hooliganisme
En septembre 2013, les militants de Greenpeace avaient mené une action de protestation sur une plate-forme du géant gazier Gazprom dans l’Arctique russe. Leur bateau, l’Arctic Sunrise, battant pavillon néerlandais, avait été arraisonné par les forces de sécurité russes.
Une trentaine de membres de l’équipage et des journalistes avaient été appréhendés. Ils avaient d’abord été inculpés par la justice russe pour « piraterie », puis « hooliganisme », avant d’être libérés sous caution en novembre.
L’Arctic Sunrise avait finalement quitté Mourmansk il y a un peu plus d’une semaine après des réparations d’urgence. Mais il va aller directement dans un chantier naval pour « une inspection et une réparation complète », précise l’organisation.
Efforts russes salués
L’affaire de l’action sur la plate-forme de Gazprom n’est toutefois pas terminée: « L’enquête a été prolongée jusqu’au 24 septembre », avait indiqué Greenpeace début août dans son communiqué. L’organisation a lancé des poursuites contre Moscou devant la Cour européenne des Droits de l’Homme.