Le tireur ayant visé Trump s’est renseigné sur l’assassinat de JFK

(Keystone-ATS) Recherche en ligne sur l’assassinat de John F. Kennedy en 1963, survol du site avec un drone, engins explosifs activables à distance: le patron du FBI a donné mercredi plus de détails sur l’avancée de l’enquête relative à la tentative d’assassinat de Trump.
« Nous n’avons pas encore une idée précise de ses motivations », a déclaré le patron du FBI (la police fédérale), Christopher Wray, interrogé par la commission d’enquête mise en place par le Congrès. « Nous continuons à creuser car cela reste à nos yeux une question centrale ».
Installé sur le toit d’un bâtiment surplombant le meeting à Butler (Pennsylvanie), le tireur âgé de 20 ans, avait ouvert le feu samedi 13 juillet, peu après 18h00, sur le candidat républicain, le blessant légèrement à l’oreille et entraînant la mort d’un participant d’une cinquantaine d’années et blessant deux autres, avant d’être abattu.
Le tireur a « réalisé de nombreuses recherches sur divers personnalités », sans qu’un objectif précis ne soit identifié, mais « à partir du 6 juillet, il s’est concentré plus spécifiquement sur l’ancien président Trump et son meeting », a ajouté M. Wray. Parmi les recherches réalisées, le tireur a interrogé le moteur de recherche Google « sur quelle était la distance à laquelle (Lee Harvey) Oswald était de (John F.) Kennedy », en référence à l’auteur présumé de l’assassinat du président américain en 1963.
Repérages des lieux
Pour l’heure, le FBI ne dispose d’aucun élément permettant d’envisager que le tieur a disposé de complices ou qu’il n’aurait pas agi seul. Mais il a en revanche repéré les lieux un peu plus de deux heures avant le début du meeting, à l’aide d’un drone qui a été retrouvé, avec la manette de guidage, dans son véhicule.
Selon le FBI, le tireur s’est également rendu à au moins trois reprises sur les lieux du rassemblement dont deux fois le jour même, avant la tenue de l’événement. Les perquisitions réalisées à son domicile ont par ailleurs permis de découvrir dans un autre véhicule deux engins explosifs, « plutôt basiques » et activables à distance, dont le détonateur avait été retrouvé sur le corps du tireur.
« Il semblerait que, s’il avait tenté de faire exploser ces engins depuis le toit, ça n’aurait pas fonctionné. Mais cela ne signifie pas que ces engins n’étaient pas dangereux », a insisté Christopher Wray. Interrogé sur le nombre de ses tirs, le directeur du FBI a précisé que huit douilles ont été retrouvées sur le toit.
Huit douilles
La réaction du Secret Service, en charge de la protection des hautes personnalités politiques américaines, a été vivement critiquée alors que des spectateurs avaient signalé aux autorités, peu avant les tirs, la présence d’un homme armé lors du meeting. La directrice du Secret service, Kimberly Cheatle, a annoncé mardi sa démission, après avoir reconnu devant une commission d’enquête du Congrès la faillite de son agence pour empêcher la tentative d’assassinat.