Les coursiers à vélo croulent sous les commandes

(Keystone-ATS) Les coursiers à vélo ne chôment pas depuis l’arrivée du coronavirus. Ils doivent effectuer de nombreuses livraisons, souvent différentes à celles qu’ils doivent traiter en temps normal.
« Nous avons énormément de travail. Moins avec les entreprises habituelles, mais beaucoup plus avec des particuliers », explique Jean-Sébastien Luy, coursier et membre de la direction de la société lausannoise Vélocité, également active à Neuchâtel ou Yverdon-les-Bains.
Parmi ces nouveaux clients, il cite les personnes à risque qui évitent de faire leurs courses. Les commandes de nourriture ont ainsi explosé, avec plusieurs répercussions pour les coursiers. « Nous roulons beaucoup plus en cargobike pour pouvoir transporter de grosses charges », mentionne par exemple M. Luy, interrogé par Keystone-ATS.
Malgré la hausse du nombre de trajets, les vélos plus lourds et les précautions sanitaires à prendre, les coursiers gardent le moral. « On se sent utile et cela nous donne une motivation supplémentaire », remarque-t-il.
Il ajoute que le climat printanier et l’esprit d’entraide entre livreurs contribuent aussi au bon moral des troupes. « Il existe une vraie communauté dans le monde des coursiers », souligne-t-il.
Collaboration avec les autorités
Au niveau financier, Vélocité n’est pas affecté par la crise. « Nous faisons plus de courses pas cher, et moins de courses cher. L’un dans l’autre, on ne perd pas d’argent », explique son codirecteur.
La société, lancée il y a 21 ans, a également profité de sa collaboration avec la Ville de Lausanne. La capitale vaudoise a décidé mi-mars de prendre en charge le coût des livraisons des cyclistes Vélocité, lorsque ceux-ci acheminent des denrées alimentaires chez des personnes âgées.