Loterie romande: période transitoire « délicate »

(Keystone-ATS) Forte du « plébiscite » obtenu lors de la votation de mars 2012, la Loterie romande (LoRo) connaît un « renouveau ». Ses revenus 2012 sont stables, à 367 millions de francs. Mais la concurrence croissante des opérateurs illégaux en ligne inquiète l’institution.

Le bénéfice net de la Loterie romande, également stable, s’est établi à 204,8 millions de francs, a indiqué vendredi devant la presse Jean-Pierre Beuret, président de la LoRo. Déduction faite de 1,8 million destiné à la prévention du jeu excessif (0,5% du revenu brut des jeux), 203 millions ont été distribués à quelque 3000 institutions d’intérêt public sociales, culturelles et sportives.

Le directeur général Jean-Luc Moner-Banet se montre toutefois inquiet de la concurrence toujours plus agressive des opérateurs illégaux en ligne. Les grands distributeurs et les éditeurs de journaux se lancent aussi dans les loteries, ce qui ne réjouit pas la LoRo.

Pour maintenir sa part de marché, la Loterie romande doit investir toujours plus dans de nouveaux jeux et leur promotion. En 2012, les coûts d’exploitation ont représenté 107,5 millions (29,3% du revenu brut des jeux), soit près de 2 millions de plus qu’en 2011.

Élargissement réclamé

La loi fédérale sur les jeux d’argent, en cours d’élaboration, n’entrera pas en vigueur avant 2018. Or, la situation évolue très vite sur le marché des jeux, s’inquiètent les responsables de la LoRo. La société de loterie réclame donc des possibilités élargies, en particulier sur Internet.

« Le déclin du Swiss Loto est inévitable » face à la concurrence agressive de « milliers d’opérateurs sur Internet qui échappent à la surveillance et à la régulation des Etats », s’alarme le président. Les loteries légales doivent avoir les moyens de défendre leurs parts de marché durant la période transitoire déjà.

Aller de l’avant

La Loterie romande attend une attitude proactive de la part des autorités de contrôle. Concrètement, elle souhaite pouvoir proposer des jeux en ligne ou sur téléphone portable, comme ses concurrents illégaux, sans attendre la nouvelle loi.