La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935

Mali: 1800 soldats tchadiens à Kidal pour sécuriser la ville

(Keystone-ATS) Quelque 1800 soldats tchadiens sont arrivés en renfort des militaires français dans la région malienne de Kidal, dernier fief des groupes islamistes. A Bruxelles, une quarantaine de responsables des pays d’Afrique, d’Europe et des grandes organisations comme l’ONU ont participé à une réunion du Groupe de soutien au Mali.

Dans le nord-est du Mali, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ont affirmé qu’ils se « coordonnaient » avec les forces françaises contre les « terroristes » islamistes mis en fuite ces dernières semaines. Ce rapprochement s’effectue après l’arrestation dimanche de deux combattants islamistes à Tombouctou.

Crainte d’exactions

Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine. La ville est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, dissidence d’Ansar Dine s’affirmant « modérée ») et des rebelles touareg du MNLA juste avant l’arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.

Ils ont cependant refusé la présence de militaires de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont ne fait pas partie le Tchad. Ils craignent des exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilés aux groupes islamistes.

Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas près de la frontière algérienne, et des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours.

Les soldats français vont bénéficier du soutien de la Roumanie. Bucarest va envoyer au Mali dix militaires dans le cadre d’une mission de soutien de l’Union européenne à l’armée malienne.

Feuille de route

A Bruxelles, les responsables des pays d’Afrique, de l’UE et des grandes organisations comme l’ONU, l’Union Africaine, la CEDEAO ou la Banque Mondiale ont participé à une réunion du Groupe de soutien au Mali. Elle devait porter notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la MISMA.

Le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, dont le pays préside la CEDEAO, a indiqué que son pays était « favorable » à une évolution du statut de la MISMA passant sous l’autorité de l’ONU. Cette force doit à terme comprendre quelque 6000 soldats, dont 2000 sont déjà au Mali.

Les plus appréciés

Les plus discutés

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision