Mortalité infantile: l’Afrique subsaharienne toujours à la traîne
(Keystone-ATS) Paris – Malgré de nets progrès au cours du XXe siècle dans le monde, la mortalité infantile est toujours élevée en Afrique subsaharienne. Selon une étude française, cette situation est davantage due à un manque de prévention et d’organisation qu’au manque de moyens.
Si, « dans les pays les plus développés, la mortalité avant 5 ans n’est plus que de 0,5%, voire inférieure » notamment grâce aux progrès de la vaccination, « elle est encore supérieure à 10% dans beaucoup de pays du Sud, notamment en Afrique subsaharienne », indique l’Institut national des études démographiques (Ined).
« L’Afrique dans son ensemble concentre la moitié des décès mondiaux d’enfants de moins de 5 ans, alors qu’elle n’abrite qu’un septième de la population et un quart des naissances mondiales », souligne l’Institut.
S’il est évident que « le développement économique entraîne à terme le recul de la mortalité des enfants », il serait néanmoins « possible de la faire baisser sans attendre dans ces régions en faisant notamment bénéficier plus largement les enfants des vaccins disponibles », selon l’Ined.
Le manque de vaccination « ne vient pas d’un coût élevé des vaccins », juge l’Ined car « il est souvent faible et pris en charge par des organisations internationales dans le cas des pays les plus pauvres ». « La raison tient plutôt à un intérêt insuffisant pour la prévention et à une mauvaise organisation », conclut l’étude.