La polémique autour de l’emblème de la Croix-Rouge est rallumée
Certains, aux Etats-Unis, menacent de supprimer les contributions américaines au Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le mouvement refuse d'accepter l'emblème de la "Croix-Rouge" israélienne à savoir l'étoile de David.
Certains, aux Etats-Unis, menacent de supprimer les contributions américaines au Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le mouvement refuse d’accepter l’emblème de la «Croix-Rouge» israélienne à savoir l’étoile de David.
La polémique est ancienne. Mais elle a resurgi ces dernières semaines avec les menaces proférées par la présidente de la Croix-Rouge américaine, Bernardine Healy, membre du parti républicain. Entrée en fonction en septembre dernier, elle a décidé de mettre un terme à cette polémique. Elle juge inacceptable l’exclusion de la «Croix-Rouge» israélienne – baptisée Magen David Adom, ce qui signifie le bouclier de David – du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Le Magen David Adom n’a en effet qu’un statut d’observateur au sein du Mouvement, à cause de son emblème qui n’est pas reconnu par les Conventions de Genève, base législative du Mouvement.
La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pourrait donc perdre la subvention de la Croix-Rouge américaine qui se monte à huit millions de francs suisses. Le Comité international de la Croix-Rouge pourrait également perdre les 150 millions de francs versés annuellement par les Etats-Unis.
Mais le CICR se montre optimiste quant à l’issue de la crise. Son président Jakob Kellenberger est rentré ce jeudi d’une visite à Washington où il a pu s’entretenir du problème avec entre autres la secrétaire d’Etat Madeleine Albright.
Une solution de compromis sera proposée le 15 avril prochain par le groupe de travail chargé de la question. Il proposera un troisième emblème à côté de la croix et du croissant pour les sociétés nationales qui ne veulent pas de ces deux symboles. Les deux tiers des 180 Etats parties des Conventions de Genève doivent toutefois approuver cette proposition pour qu’elle soit entérinée.
Frédéric Burnand
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