Les antimilitaristes déposent deux nouvelles initiatives
Neuf ans après son échec en votation populaire, le Groupe pour une Suisse sans armée a déposé vendredi à Berne une initiative pour la suppression de l'armée et une autre en faveur d'un service volontaire pour la paix (photo). Le peuple tranchera.
Neuf ans après son échec en votation populaire, le Groupe pour une Suisse sans armée a déposé vendredi à Berne une initiative pour la suppression de l’armée et une autre en faveur d’un service volontaire pour la paix (photo). Le peuple suisse tranchera.
Les Suisses ont du temps devant eux pour se faire une opinion sur la question. Ils ne se prononceront certainement pas avant l’an 2004. C’est le temps qu’il faudra au Gouvernement et au Parlement pour examiner par le menu les initiatives populaires et faire une recommandation de vote aux citoyennes et citoyens. Et il est clair que les nouvelles initiatives – car il y en a deux – du Groupe pour une Suisse sans armée n’ont aucun caractère prioritaire pour la politique fédérale.
Il y a dix ans, en novembre 1989, l’initiative pour la suppression de l’armée avait obtenu un résultat plus qu’honorable, compte tenu de son caractère extrémiste : 35,6 pour cent des électeurs l’avaient approuvée. Mais le contexte de cette votation populaire était très particulier. L’Etat et ses institutions étaient en pleine crise suite à l’affaire des fiches. On n’allait d’ailleurs pas tarder à découvrir l’existence d’une armée secrète et d’un service secret de renseignements. L’armée suisse – qui n’a commencé sa mue qu’au début des années 90 – en était encore au plus profond de la guerre froide alors même que le Rideau de fer et le Mur de Berlin étaient en train de tomber.
Aujourd’hui, l’armée n’est plus la même : elle a réduit ses effectifs de plus d’un tiers, diminué la durée du service, s’est démocratisée. Elle a de nouvelles tâches, qui sortent du cadre strictement militaire, et s’efforce d’être présente, malgré les embûches juridiques, aux opérations de maintien de la paix à l’étranger.
Pierre-André Tschanz
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.