Salaires dans la construction: le conflit s’envenime
Après plusieurs mois de conflit, les négociations salariales dans la construction aboutissent à un nouvel échec. Les délégués de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) refusent le compromis négocié avec les syndicats et proposent un autre modèle.
Après plusieurs mois de conflit, les négociations salariales dans la construction aboutissent à un nouvel échec. Les délégués de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) refusent le compromis négocié avec les syndicats et proposent un autre modèle.
Réunis en assemblée extraordinaire mardi après-midi à Zurich, les délégués de la SSE ont voté une augmentation générale de 80 francs pour les quelque 100 000 travailleurs de la construction. A cela s’ajoute une augmentation individuelle de 30 francs. Au total, la hausse est donc de 2,33 pour cent. Et c’est une très bonne proposition, estime Heinz Pletscher, le président central de la SSE.
La majorité des membres de la SSE avait pourtant accepté en décembre passé la proposition concoctée avec le Syndicat Industrie et Bâtiment (SIB) et le syndicat Syna. Mais une minorité l’avait rejetée et réclamé la tenue de cette assemblée.
La proposition de médiation prévoyait une hausse généralisée de 100 francs pour les quelque 100 000 travailleurs du secteur principal de la construction. Principal sujet de litige: la hausse généralisée des salaires. Le patronat réclamait une composante variable à ces augmentations.
Les syndicats vont désormais durcir la lutte. En apprenant la tenue de cette assemblée, le SIB et Syna avaient d’ailleurs déjà provisoirement dénoncé la convention nationale au 31 mars 2000.
La hache de guerre étant déterrée, ils ont désormais le champ libre pour organiser des mouvements de grève. Une issue que les sections romandes des syndicats ne manqueront pas d’exploiter. D’autant qu’elles avaient refusé le compromis négocié.
SRI avec les agences
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