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Tchétchénie: Andreas Gross parle à nouveau de sanctions contre la Russie

Les témoignages sur les violations des droits de l’homme commises par les forces russes en Tchétchénie se multiplient. Le Conseil de l’Europe pourrait, sous l’impulsion du député suisse Andreas Gross, prononcer l’exclusion pure et simple de la Russie.

Les témoignages sur les violations des droits de l’homme commises par les forces russes en Tchétchénie se multiplient. Le Conseil de l’Europe pourrait, sous l’impulsion du député socialiste suisse Andreas Gross, prononcer l’exclusion pure et simple de la Russie.

Fin janvier, Andreas Gross (à droite sur la photo) avait été fortement impressionné par le président russe par intérim, Vladimir Poutine. Au point que le conseiller national socialiste zurichois, qui accompagnait à Moscou une délégation parlementaire du Conseil de l’Europe – responsable du respect des droits de l’homme sur le Vieux Continent – avait lui aussi renoncé à proposer des sanctions contre la Russie.

Mais cette fois, on pourrait assister à un autre revirement, tout aussi spectaculaire que le précédent. «Si les propositions constructives que nous avions formulées devant Vladimir Poutine n’ont pas été prises au sérieux, il faudra alors utiliser les sanctions maximales qui sont à notre disposition.»

Andréas Gross parle clairement «d’exclusion de la délégation russe de l’Assemblée parlementaire et du gel du processus d’adhésion de la Russie au Conseil de l’Europe». Ces mesures, dit Andreas Gross, seront probablement «discutées dans deux semaines, lors d’une séance de la commission politique à Strasbourg».

Mais rien n’indique que ce projet puisse réellement aboutir. D’abord, parce que de façon générale la communauté internationale, prompte à menacer Moscou de sanctions, finit toujours par éviter de pénaliser la Russie, une ex-puissance à la dérive.

Ensuite, parce que le Conseil de l’Europe est divisé. Entre les partisans de la ligne dure et ceux, comme Ernst Mühlemann, bien introduit à Moscou. Le radical thurgovien, membre de la députation suisse à Strasbourg et président du Comité Tchétchénie de l’assemblée du Conseil de l’Europe, veut continuer à privilégier le dialogue avec Moscou.

Il faut, selon Ernst Mühlemann, «tout faire pour stopper la guerre, et imposer un cessez-le-feu. C’est la seule façon de mettre un terme aux violations des droits de l’homme». Opposé au principe de l’exclusion de la Russie, il souhaite que le Conseil de l’Europe s’engage dans deux directions.

D’abord, en développant des missions d’observation à partir des républiques voisines de la Tchétchénie. Ensuite, en privilégiant l’aide humanitaire, notamment par le biais de Focus, une association qui a déjà fait ses preuves en Yougoslavie. «La Suisse, l’Autriche et la Grèce y participent déjà. Et on peut y adjoindre la Finlande», souligne Ernst Mühlemann.

Jugurtha Aït-Ahmed

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