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Visite du chancelier autrichien en Suisse: la contestation se relâche

Signe du relâchement de la contestation: seules 600 personnes ont manifesté vendredi soir à Berne contre la visite du chancelier autrichien en Suisse. Beaucoup de Romands avaient fait le déplacement. La manifestation a surtout attiré les jeunes.

Signe du relâchement de la contestation: seules 600 personnes ont manifesté vendredi soir à Berne contre la visite du chancelier autrichien en Suisse. Beaucoup de Romands avaient fait le déplacement. La manifestation a surtout attiré les jeunes.

La manifestation organisée vendredi soir devant le Palais fédéral à Berne pour protester contre la visite en Suisse du chancelier autrichien Wolfgang Schüssel n’a pas eu le succès escompté. Les organisateurs attendaient plusieurs milliers de personnes. Or les manifestants n’étaient finalement que 600 – un millier selon les organisateurs.

Rassemblés sous le slogan «On ne pactise pas avec le racisme», les participants à la manifestation se recrutaient principalement parmi les jeunes. Vers 19h30, une quinzaine d’entre eux ont lancé des oeufs, des bouteilles, des pétards et des sachets de peinture contre le Palais fédéral, sans que les forces de l’ordre n’interviennent. Selon les premières estimations de la police bernoise, les dégâts ne dépassent guère 5000 francs.

«Suisse honte à toi», «Le racisme détruit la démocratie» pouvait-on lire sur certaines banderoles. Un bon tiers des manifestants avaient fait le déplacement de Suisse romande. Parmi eux, Jean-François Steiert, unique représentant du PS à la manifestation. Le secrétaire général du parti socialiste a dénoncé l’accueil de Wolfgang Schüssel, voulu par une majorité du Conseil fédéral. «La Suisse offre ainsi une tribune au Parti de la Liberté de Jörg Haider, une formation maculée de taches brunes.»

Depuis l’alliance du parti de Wolfgang Schüssel avec l’extrême droite de Jörg Haider, l’Autriche subit un véritable ostracisme de la part des 14 autres membres de l’Union européenne. Malgré cela, la Suisse a tenu à maintenir la tradition: tous les présidents et chanceliers autrichiens accomplissent leur première visite en Suisse, a tenu à rappeler vendredi le président de la Confédération, accompagné pour l’occasion par deux autres conseillers fédéraux, Kaspar Villiger et Joseph Deiss.

S’agissant plus précisément de l’entrée de l’extrême droite dans le gouvernement autrichien, Adolf Ogi a rappelé que la Suisse s’en tenait à sa première position: Berne suit l’évolution de la situation «avec attention» et ne jugera Vienne que sur des faits, a souligné le président de la Confédération.

swissinfo avec les agences

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