A Londres, Adolf Ogi abat sa carte gagnante
Le président de la Confédération et ministre de la Défense, Adolf Ogi (à gauche), a mis l’accent, lundi, à Londres, sur l’engagement de la Suisse dans les opérations de maintien de la paix. Un discours qui a séduit son auditoire.
Le président de la Confédération et ministre de la Défense, Adolf Ogi (à gauche), a mis l’accent, lundi, à Londres, sur l’engagement de la Suisse dans les opérations de maintien de la paix. Un discours qui a séduit son auditoire.
Avec de grands gestes des bras, n’hésitant pas à taper du plat de la main sur la table, Adolf Ogi en a peut-être surpris quelques-uns: ce genre de langage du corps, ce «body language», tranche – et c’est le moins que l’on puisse dire – avec la traditionnelle retenue britannique.
Mais, sur le fond, devant une assemblée de cravates et de costumes sombres réunis au RUSI (Royal United Services Institute for Strategic Studies), le président de la Confédération a joué sa carte gagnante, celle de l’engagement de la Suisse dans les opérations de maintien de la paix.
Adolf Ogi a invoqué la «longue tradition d’engagement humanitaire» de son pays, tout en reconnaissant ses failles. «Nous devons être capables de réagir plus rapidement», a-t-il déclaré, en rappelant l’incapacité de la Suisse de participer à l’intervention internationale en Albanie, en avril 1997.
Autre ambition invoquée par le chef du Département fédéral de la Défense: pouvoir convaincre les Suisses, après le refus en vote populaire d’il y a six ans, qu’il est indispensable d’armer les volontaires envoyés dans ces missions d’opérations de maintien de la paix.
La plupart des questions posées par l’assemblée ont d’ailleurs tournées autour de l’engagement de la Suisse dans les Balkans et tout particulièrement au Kosovo. De quoi mettre du baume au coeur d’Adolf Ogi.
Après s’être entretenu de questions de sécurité et de défense avec son homologue Geoff Hoon (à droite), Adolf Ogi devrait rencontrer mardi le ministre britannique des Sports et le prince Charles à St. James’s Palace.
Véronique Roess, Londres
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