Accueil en Suisse du gouvernement autrichien: Berne est prêt, mais pas pressé
Le gouvernement suisse serait prêt à recevoir des membres du cabinet autrichien s'ils en faisaient la demande, mais il ne montre aucun empressement. Aucune invitation officielle n’a été envoyée à Vienne, a indiqué le chancelier de la Confédération.
Le gouvernement suisse serait prêt à recevoir des membres du cabinet autrichien si ceux-ci en faisaient la demande, mais il ne montre aucun empressement. De fait, a indiqué le chancelier de la Confédération, aucune invitation officielle n’a été envoyée à Vienne.
L’attitude suisse à l’égard du gouvernement de coalition autrichien, qui inclut plusieurs membres de l’extrême droite, a été évoquée, ce vendredi à Berne, lors des entretiens de Watteville, à la suite d’une question de la présidente du parti socialiste, Ursula Koch.
Les responsables des quatre partis gouvernementaux, accompagnés de quelques membres du Conseil fédéral, se réunissent traditionnellement, avant les sessions du parlement, dans cette vieille demeure de Berne pour évoquer les questions chaudes du moment. Et celle d’une visite en Suisse du chef du gouvernement autrichien Wolfgang Schüssel en est une. Ce n’est certes pas une obligation, mais la «tradition» veut que le chancelier nouvellement nommé réserve sa première sortie à son voisin helvétique.
L’objectif du Conseil fédéral, a répondu le chancelier de la Confédération, Achille Casanova, est de garder les meilleures relations possibles avec l’Autriche. D’où cette réponse en demi-teinte qui ménage la chèvre et le chou.
Les partis gouvernementaux sont d’avis qu’il ne faut pas «provoquer», qu’il ne faut pas créer une situation encore plus délicate par l’envoi d’une invitation. Pour le président du parti démocrate-chrétien, Adalbert Durrer, il est important de rester critique par rapport aux déclarations des membres du parti de Jörg Haider.
Le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel doit venir en Suisse le 27 mars prochain, à l’occasion du Forum européen de Lucerne. Egalement invité, Javier Solana, le haut représentant de la diplomatie européenne, a déjà fait savoir qu’il ne participera pas à cette rencontre à caractère privé. Une défection qui met la Suisse dans l’embarras.
SRI
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