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Après les Bernois, les Grisons se distancient de la ligne dure de l’UDC

La grogne se poursuit, au sein de l’UDC, contre les dérives totalitaires de l’aile zurichoise. Ce samedi, la section grisonne (photo) s’est prononcée pour un programme politique qui se distancie nettement de la ligne dure prônée par le parti national.

La grogne se poursuit, au sein de l’UDC, contre les dérives totalitaires de l’aile zurichoise. Ce samedi, la section grisonne s’est prononcée pour un programme politique qui se distancie nettement de la ligne dure prônée par le parti national.

Sans aller forcément jusqu’à la rupture, la contestation s’étoffe: il y a une semaine, deux anciens secrétaires généraux du parti disaient stop à la radicalisation du parti sous l’impulsion de Christoph Blocher. Le Bernois Max Friedli, directeur de l’Office fédéral des Transports, dénonçait les «diktats» zurichois en suspendant son appartenance au parti. Myrtha Welti, également ex-secrétaire générale, annonçait carrément sa démission.

Dans le même temps, des critiques virulentes ou même des appels à la scission se faisaient entendre contre les méthodes musclées de Christoph Blocher. Le week-end dernier, la conseillère nationale zurichoise Lisbeth Fehr n’a pas hésité à dénoncer les dérives «totalitaires» de l’UDC.

A son tour et à sa manière, la section grisonne vient de marquer, elle aussi, ses distances. Contrairement aux déclarations officielles de l’UDC, la section cantonale s’est prononcée, ce samedi, pour une adhésion de la Suisse à l’ONU. Les délégués ont clairement inscrit ce point dans leur programme de parti, lors de leur assemblée à Fideris, aux Grisons.

Autre prise de position dissidente de la part des Grisons: c’est un oui à l’engagement de soldats suisses pour des opérations de maintien de la paix à l’étranger. Le programme politique prévoit en outre de se démarquer de toute forme d’extrémisme de droite.

Cela dit, à l’instar de la section bernoise, la section grisonne n’entend pas se séparer de l’UDC suisse. Pour le président de la section et conseiller national Hansjörg Hassler (photo), la vision libérale est la seule bonne voie pour l’UDC.

Une vision modérée et libérale, c’est la position de l’UDC bernoise, la section cantonale de loin la plus importante. Vendredi, elle a tenu à rappeler son rôle de premier plan dans le parti. Les Bernois, qui se sentent de plus en plus marginalisés, entendent désormais peser de tout leur poids dans la définition de la politique que doit mener l’UDC.

Dans une lettre adressée en début de semaine aux 26000 membres de sa section, le président de l’UDC bernoise, Hermann Weyeneth, avait souligné que l’UDC ne devait pas devenir «un réservoir pour l’antisémitisme et la xénophobie».

Dominique Boillat

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