Crise au PS: Ursula Koch fait front face aux «putschistes»

Ursula Koch, présidente du Parti socialiste, répond à ses détracteurs. Elle a annoncé jeudi, au cours d’une conférence de presse à Berne, qu’elle n’avait pas l’intention de démissionner, comme le réclament certains.

Ursula Koch (au centre), présidente du Parti socialiste, répond à ses détracteurs. Elle a annoncé jeudi, au cours d’une conférence de presse à Berne, qu’elle n’avait pas l’intention de démissionner, comme le réclament certains.

Ursula Koch reconnaît avoir commis des erreurs depuis son élection à la présidence du Parti socialiste suisse, il y a trois ans. Des erreurs imputables à son manque d’expérience sur la scène politique nationale. Le Congrès du parti, sensible à sa qualité de femme, l’avait préférée à un autre candidat proposé par les dirigeants d’alors. Le parti socialiste avait ainsi, pour la première fois, une femme à sa tête.

Dès le début, des difficultés sont apparues, imputables en partie au manque d’expérience en politique nationale d’Ursula Koch, en partie à sa personnalité. «Et puis, il y a des gens qui n’ont jamais accepté mon élection», affirme Ursula Koch, qui n’hésite pas à parler de tentatives de putsch au sein du parti.

Ces problèmes sont à la une des médias depuis le week-end dernier. Une publicité négative qui nuit à l’image du parti et au travail politique. C’est ce qui explique aussi le fait que, dans les sections, nombreux sont ceux qui réclament aujourd’hui la démission d’Ursula Koch et du secrétaire général du parti, Jean-François Steiert, afin de les remplacer par des dirigeants nouveaux qui sachent faire équipe et sortir le parti des turbulences.

Ursula Koch ne veut pas entendre parler de démission. Céder aux pressions serait nuisible au parti dans son ensemble, qui y perdrait son âme, car de telles manoeuvres sont contraires à la démocratie, clame-t-elle.

Pierre-André Tschanz