
Démission du chancelier de la Confédération
François Couchepin, qui aura 65 ans en janvier, quittera ses fonctions fin décembre après huit ans et demi. Il avait été vice-chancelier pendant dix ans. L'Assemblée fédérale procèdera à l'élection du nouveau chancelier le 15 décembre.
François Couchepin, qui aura 65 ans en janvier, quittera ses fonctions fin décembre après huit ans et demi. Il avait été vice-chancelier pendant dix ans. L’Assemblée fédérale procèdera à l’élection du nouveau chancelier le 15 décembre.
Juriste, François Couchepin, qui est radical valaisan, occupe cette fonction de chef d’état-major du gouvernement suisse depuis 1991. Et durant ses huit ans et demi de chancelier de la Confédération, il s’est attelé en particulier à promouvoir une réforme de la direction de l’Etat ou du gouvernement, si vous préférez; une tâche extrêmement délicate et dont l’achèvement prendra plusieurs années encore.
Dans un gouvernement qui a la forme d’un collège de sept conseillers fédéraux, avec une présidence honorifique attribuée par rotation chaque année, le chancelier joue un rôle dont la discrétion masque l’importance. On le considère d’ailleurs comme le huitième conseiller fédéral.
En principe, la fonction de chancelier de la Confédération revient, par rotation, à un représentant d’un des trois grands partis gouvernementaux. Après le radical François Couchepin, le tour est en principe à un démocrate-chrétien et les regards se tournent vers le porte-parole du gouvernement, le Tessinois Achille Casanova. Le PDC risque toutefois d’avoir quelque peine à s’imposer, car il a perdu du terrain ces dernières années et les pronostics pour les élections législatives fédérales de dimanche ne lui sont guère favorables. Le quatrième parti gouvernemental, l’Union démocratique du centre, parti de droite, pourrait passer devant le PDC et revendiquer, à défaut d’un second siège gouvernemental, le poste de chancelier de la Confédération.
D’autre part, socialistes et radicaux ont également des prétentions à cette fonction. Démocrates-chrétiens et radicaux auraient même déjà passé un accord tacite pour bloquer les ambitions de l’Union démocratique du centre, qui est un parti de droite. En échange de l’appui des radicaux à la réélection des deux conseillers fédéraux démocrates-chrétiens, le PDC aiderait à hisser la prétendante radicale, Anne-Marie Huber, secrétaire générale du parlement, au poste de chancelier.
Voilà qui promet une belle bagarre d’ici au 15 décembre.
Pierre-André Tschanz

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