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Effervescence autour de la formule magique

Nouveaux remous autour de la composition du Conseil fédéral, avec cette idée, lancée par la presse alémanique, de remplacer le Conseiller fédéral Adolf Ogi par Christoph Blocher.

Nouveaux remous autour de la composition du Conseil fédéral, avec cette idée, lancée par la presse alémanique, de remplacer le Conseiller fédéral Adolf Ogi par Christoph Blocher (photo). Le problème de base est le suivant : l’Union démocratique du centre, victorieuse des dernières élections législatives fédérales, n’a qu’un siège et qui n’est même pas occupé par un représentant de l’aile droite de l’UDC.

C’est le Bernois Adolf Ogi, représentant de la tendance libérale de l’UDC, aujourd’hui minoritaire, qui occupe ce siège depuis douze ans. Compte tenu du fait qu’il devrait être l’an prochain – c’est le tournus qui le veut – président de la Confédération, l’idée, lancée le week-end dernier, de l’évincer pour mettre à sa place le président de l’UDC zurichoise Christoph Blocher paraît parfaitement saugrenue. D’autant qu’elle ne résoudrait même pas l’insuffisante représentation de ce parti depuis les élections d’il y a huit jours. L’UDC a soufflé la troisième place sur le plan fédéral aux démocrates-chrétiens. Et ce fait engendre une grande effervescence autour de la question de savoir comment reporter ce résultat sur la répartition des sept fauteuils gouvernementaux. Cette effervescence va se prolonger durant un mois et demi, jusqu’à l’élection, le 15 décembre prochain, des sept membres du gouvernement par l’Assemblée fédérale – les deux chambres réunies du parlement.

On ne doit pas s’attendre à de profonds bouleversements. D’une indéfectible stabilité, le système gouvernemental suisse prend appui sur la recherche du consensus et une prise en compte maximale des courants d’opinion qui, par le moyen du référendum, pourraient contrecarrer la politique du gouvernement et du parlement. Même sans être directement représentée au gouvernement, l’aile conservatrice de l’UDC exerce donc déjà une influence sur les choix politiques des dirigeants du pays. La démocratie semi-directe impose en effet à ces derniers de recomposer constamment une majorité non seulement parlementaire, mais populaire.

Pierre-André Tschanz

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