Elections aux Conseil des Etats: second tour en Suisse alémanique

Dans cinq cantons de Suisse alémanique, les électeurs sont convoqués aux urnes, ce week-end, pour compléter leur représentation à la chambre des cantons. On connaîtra dimanche soir la composition définitive du Conseil des Etats.

Dans cinq cantons de Suisse alémanique, les électeurs sont convoqués aux urnes, ce week-end, pour compléter leur représentation à la chambre des cantons. On connaîtra dimanche soir la composition définitive du Conseil des Etats.

L’attribution des cinq sièges encore en jeu dans les cantons d’Argovie, Bâle-Campagne, Lucerne, St-Gall et Thurgovie ne changera rien aux trois lignes de force qu’il faut retenir du renouvellement de 40 des 46 sièges de la chambre des cantons.

Premièrement, la disparition des libéraux, qui ont perdu les deux sièges qu’ils détenaient encore au Conseil des Etats. Deuxièmement, le fait que l’Union démocratique du centre n’a pas percé à la chambre des cantons, comme elle l’a fait à la chambre du peuple, où elle a gagné 15 sièges. Troisièmement, enfin, les socialistes sont parvenus non seulement à maintenir leur force numérique aux Etats, mais à l’augmenter, passant de cinq à six sièges.

Les socialistes tentent leur chance en Thurgovie et à Bâle-Campagne. Il y a toutefois peu de chance qu’ils parviennent à emporter un siège. En Thurgovie, ils défendent le siège laissé vacant par Thomas Onken, mais le candidat de l’UDC paraît favori. A Bâle-Campagne, ils cherchent à ravir le siège cantonal aux radicaux. Un parti dont le candidat, Hans Fünfschilling, a été servi par l’actualité, puisqu’il a pu se profiler, en sa qualité de membre de l’exécutif cantonal, dans l’affaire de la fermeture des usines ADTranz.

A Lucerne, on s’attend à une élection de la candidate des radicaux au détriment de son concurrent UDC. Enfin, à St-Gall, le PDC a changé de candidat pour défendre son siège contre les appétits de l’UDC. Il soutient le conseiller national Eugen David, candidat «sauvage» au premier tour. Mais le match est très ouvert, car les radicaux, qui ont assuré leur siège au premier tour, ont refusé leur appui au candidat PDC.

Pierre-André Tschanz