Elections fédérales : progression historique de la droite populiste

Les Suisses étaient appelés ce dimanche à renouveler les deux Chambres de leur Parlement, le Conseil national et le Conseil des Etats. Résultat : un véritable triomphe pour l'UDC qui enregistre une progression sans précédent.

Les Suisses étaient appelés ce dimanche à renouveler les deux Chambres de leur Parlement, le Conseil national et le Conseil des Etats. Résultat : un véritable triomphe pour l’UDC, l’Union démocratique du centre, qui enregistre une progression sans précédent.

L’UDC premier parti de Suisse, en termes de suffrages, avec 22,6 pour cent. C’est la projection calculée par SRG-SSR idée suisse et l’Institut GFS. Ce qui signifie une progression de 7,7 point : l’événement donc de ce scrutin.

Mais passons aux résultats. Ils sont encore partiels. Au Conseil des Etats, tout d’abord, la répartition de 34 des 46 sièges est connue et 12 sièges sont encore en ballottage. Très peu de changements, en attendant les résultats définitifs, le 29 novembre. Pour l’instant seuls les radicaux gagnent un siège.

A noter la défaite retentissante, à Fribourg, de Pierre Aeby, le vice-président du Parti socialiste suisse. A Soleure, par contre, le conseiller national Ernst Leuenberger a repris le siège socialiste.

Au Conseil national, maintenant, là encore des résultats partiels. Il manque ceux des trois grands cantons, Zurich, Berne et Vaud. En l’état des décomptes, sur 122 sièges, le Parti radical en remporte 27, 3 de moins, le PDC 31, 1 de plus, le Parti socialiste 28, moins 4 et l’UDC 22, plus 10.

A noter la déconfiture à l’extrême-droite : le Parti de la liberté perd 5 sièges et disparaît du Parlement. Idem pour les Démocrates suisses qui perdent leur unique siège.

Ces résultats doivent encore être complétés. Selon la tendance publiée par SRG-SSR idée suisse et l’Institut GFS, l’Union démocratique du centre devrait, à l’arrivée, se retrouver, en termes de sièges, au troisième rang au Conseil national, avec 43 députés, soit une progression de 14 mandats. Le PS reculerait à 49, moins 5 sièges, le Parti radical à 42, moins 3 sièges et le PDC progresserait d’un à 35 sièges.

Pierre Gobet