Forum de Stockholm sur l’Holocauste: Ruth Dreifuss va présenter le travail accompli par la Suisse
A l’invitation de la Suède, des ministres d’une quarantaine de pays - dont Ruth Dreifuss pour la Suisse - vont tenter de tirer les leçons de la Shoah. Un devoir de mémoire pour prévenir toute nouvelle forme de racisme.
A l’invitation de la Suède, des ministres d’une quarantaine de pays – dont Ruth Dreifuss pour la Suisse – vont tenter de tirer les leçons de la Shoah, l’une des pages les plus sombres du XXème siècle. Un devoir de mémoire pour prévenir toute nouvelle forme de racisme.
Le forum de Stockholm (photo) est la troisième conférence internationale ayant pour thème l’Holocauste. Elle fait suite à la conférence de Londres sur l’or nazi de 1997 et à la conférence de Washington sur les fonds en déshérence de 1998.
Parmi les 700 participants figurent notamment le président tchèque Vaclav Havel, le chancelier allemand Gerhard Schroeder, le Premier ministre français Lionel Jospin et son homologue israélien Ehud Barak, ainsi que le ministre britannique des Affaires étrangères Robin Cook. Quant aux Etats-Unis, ils sont représentés par le Secrétaire au Trésor Stuart Eizenstat.
L’objectif général de la conférence est d’intensifier la lutte antiraciste sur le plan international en tirant les leçons de l’Holocauste. Cette idée a germé, en 1998, lors d’une rencontre entre le président américain Bill Clinton et les Premiers ministres suédois Göran Persson et britannique Tony Blair.
La conférence ne doit pas déboucher sur des projets précis. Ses participants cherchent, avant tout, à réaffirmer une volonté de mémoire face à tous ceux (historiens et politiciens) qui continuent de nier ou de minimiser l’ampleur de l’Holocauste.
Mais cette volonté d’affronter et de surmonter la Shoah passe aussi par une relecture de l’histoire. Ce volet doit, d’ailleurs, figurer dans la déclaration finale de la conférence. Une déclaration dans laquelle, les gouvernements signataires vont s’engager à faciliter l’ouverture des archives aux chercheurs.
A Stockholm, la Suisse fera, pour une fois, figure de pionnière. Ruth Dreifuss, qui dirige la délégation helvétique, doit d’ailleurs présenter le travail déjà accompli en la matière par les Suisses. En l’occurrence, les conclusions des recherches menées par la commission d’historiens dirigée par Jean-François Bergier et leur retombées sur l’enseignement de l’Histoire suisse.
Frédéric Burnand
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