Le marathon diplomatique du Conseil fédéral à Davos
Pas moins de quatre membres du gouvernement étaient, ce week-end, à Davos. En marge du Forum économique mondial, ils ont multiplié les contacts avec leurs homologues étrangers. L’occasion, notamment, d’une rencontre avec Bill Clinton.
Pas moins de quatre membres du gouvernement étaient, ce week-end, à Davos. En marge du Forum économique mondial, ils ont multiplié les contacts avec leurs homologues étrangers. L’occasion, notamment, d’une rencontre avec Bill Clinton.
Le rendez-vous est trop beau pour être manqué. C’est en Suisse, à Davos, que les grands de ce monde ont choisi d’installer leur club, Ie Forum économique mondial, qui mêle grands patrons et responsables politiques, venus des quatre coins de la terre.
«C’est une mine qui est ouverte, là, et qui nous est donnée», reconnaît le ministre suisse des Affaires étrangères, Joseph Deiss. D’où le ballet de rencontres organisé, tout au long du week-end.
Un exemple: Pascal Couchepin, le ministre en charge de l’économie, a rencontré une dizaine de ses homologues étrangers, ainsi que le directeur général de l’OMC, Mike Moore. Au menu des discussions: la relance des négociations commerciales multilatérales, après l’échec de Seattle.
Joseph Deiss, lui, s’est notamment concentré sur le Proche-Orient. Il a pu s’entretenir avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi. Idem avec son homologue égyptien, Amr Moussa, l’occasion, d’ailleurs, de préparer le voyage que le chef de la diplomatie suisse doit effectuer fin février dans la région.
Mais on a également parlé processus de paix. Il faut dire que Yasser Arafat était, lui aussi, à Davos. Le président de l’Autorité palestinienne a vu à la fois Joseph Deiss et le président de la Confédération, Adolf Ogi (photo).
L’un des points forts de ces trois jours dans les Alpes a été, sans conteste, la rencontre que les quatre Conseillers fédéraux ont eu, samedi, avec Bill Clinton. Le président américain a, entre autres, félicité la Suisse pour son engagement au Kosovo, à travers la Swisscoy, ainsi qu’en Bosnie.
Cette rencontre avait aussi une dimension symbolique, après les frictions qu’ont connu les deux pays, au plus fort de l’affaire des fonds en déshérence. «Nous avons dit Bye-bye au passé», a souligné Adolf Ogi.
Et comme pour concrétiser ces bonnes paroles, Pascal Couchepin et son homologue américain, William Daley, ont signé, samedi, une déclaration commune, afin de doter les deux pays d’une Commission économique bilatérale.
Il faut dire que Davos débouche rarement sur des décisions spectaculaires. «Dans un tel Forum, explique Joseph Deiss, vous ne pouvez pas, bien sûr, tenir des séances de travail avec vos interlocuteurs, mais vous pouvez régler toutes sortes de petits problèmes».
Surtout, à côté des contacts entre gouvernements, ce que Davos offre d’unique c’est cette possibilité de mêler businessmen et responsables politiques. «C’est cette cohabitation qui me paraît intéressante», relève Joseph Deiss, qui, pour la première fois, participait à la réunion du Forum économique mondial.
Pierre Gobet, Davos
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