
Le sens civique des Bosniaques de Suisse
Les Bosniaques de Suisse se sont mobilisés pour les deuxièmes élections municipales qui se déroulent samedi dans leur pays d’origine. Ils ont profité assez largement de leur droit de vote par correspondance auprès du bureau de l’OSCE à Vienne.
Les Bosniaques de Suisse se sont mobilisés pour les deuxièmes élections municipales qui se déroulent samedi dans leur pays d’origine. Ils ont profité, en tout cas, assez largement de leur droit de vote par correspondance auprès du bureau de l’OSCE à Vienne.
Si la situation s’est largement calmée en Bosnie-Herzégovine depuis la signature des accords de paix de Dayton en 1995 et la naissance d’un Etat fédéral, le nombre de Bosniaques vivant à l’étranger n’a guère diminué.
Avec quelque 46 000 Bosniaques, la Suisse se place au deuxième rang des pays d’accueil par rapport au nombre d’habitants, après l’Allemagne. Mais ces chiffres ne sont qu’approximatifs.
La Suisse n’est, en effet, jamais parvenue à compter exactement le nombre de ses résidants d’origine bosniaque, selon le Secrétariat IPO-Bosnie de la Chancellerie fédérale. Les Bosniaques vivant en Suisses bénéficient de statuts très différents. Le décompte de ceux qui jouissent d’un permis d’établissement fixe ou annuel, d’un statut de réfugiés ou de demandeurs d’asile n’est pas chose facile.
Une chose est sûre. Les Bosniaques restent très liés à leur patrie et se sentent impliqués dans les affaires politiques de leur pays. Preuve en est le nombre de Bosniaques qui votent par correspondance auprès de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) est en constante progression. Au dernier scrutin, quelque 15 000 électeurs ont voté depuis la Suisse.
Un record au regard des autres pays d’accueil, de l’Allemagne notamment. Un chiffre d’autant plus élevé, que le vote par correspondance n’est autorisé qu’aux Bosniaques recensés dans le registre officiel dit «Consensus 91»; c’est-à-dire, à ceux qui ont quitté la Bosnie depuis 1991.
D’ailleurs, le Secrétariat IPO-Bosnie de la Chancellerie fédérale se réjouit de l’ampleur que prend le vote par correspondance instauré en 1996-1997. En effet, le nombre de Bosniaques qui réclament un «titre de transport» pour aller voter dans leur pays est en forte baisse. Comme le sont, également, les demandes de remboursement des frais de voyage qui constituaient un véritable tourisme électoral.
Catherine Miskiewicz

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