Participation suisse à la KFOR : la formation des soldats a débuté

Les sentiments des 160 volontaires de la Swisscoy sont partagés entre enthousiasme et appréhension. Ces hommes et ces femmes qui travailleront dès le 4 octobre au Kosovo ont débuté lundi leur formation à Bière, dans le canton de Vaud.

Les sentiments des 160 volontaires de la Swisscoy sont partagés entre enthousiasme et appréhension. Ces hommes et ces femmes qui travailleront dès le 4 octobre au Kosovo ont débuté lundi leur formation à Bière, dans le canton de Vaud.

Le Conseil fédéral Adolf Ogi était présent ce jeudi à Bière, pour présenter le contingent suisse qui, dès le début du mois d’octobre, participera à l’opération de maintien de la paix au Kosovo.

Le chef du Département de la défense a donc, pour quelques heures, tourné le dos à Berne et à la tempête qui secoue son administration, suite à l’affaire Bellasi, pour lancer un plaidoyer en faveur d’une attitude plus solidaire de la Suisse. «Nous devons produire de la sécurité et de la paix, a dit Adolf Ogi, et non pas nous contenter d’un comportement de petit consommateur égoïste.»

Il échoit donc aux 160 membres de la Swisscoy de commencer, au Kosovo, à concrétiser cette ambition. 160 soldats, tous volontaires, et pour la grande majorité non-professionnels, qui resteront six mois en place. Leur mission sera avant tout logistique, en soutien d’un bataillon autrichien, dans la région de Prizren, une zone placée, au sein de la KFOR, sous la responsabilité de l’armée allemande.

Mais la particularité de cette opération, c’est que les soldats suisses, pour la plupart, s’y engageront sans armes – une contrainte imposée par la loi militaire helvétique. Les membres de la Swisscoy devront donc compter en partie sur les forces autrichiennes pour garantir leur sécurité. Ils auront également pour anges gardiens un groupe de gardes-fortifications armés. Enfin, en cas de coup dur, ils auront à portée de main une cinquantaine de fusils d’assaut.

Pierre Gobet