Ruth Dreifuss dialogue avec les internautes

Durant une heure ce jeudi, la présidente de la Confédération a répondu à une centaine de questions en direct, via une boite à dialogue électronique. Ruth Dreifuss inaugurait ainsi le nouveau site internet de son ministère.

Durant une heure ce jeudi, la présidente de la Confédération (à droite) a répondu à une centaine de questions en direct, via une boite à dialogue électronique. Ruth Dreifuss inaugurait ainsi le nouveau site internet de son ministère.

Ruth Dreifuss est le deuxième membre du gouvernement suisse à se prêter à cet exercice. Mais la présidente est la première à le faire sans limite d’accès. L’ancien ministre des Affaires étrangères Flavio Cotti, premier conseiller fédéral à utiliser ce mode de communication, avait prudemment restreint l’entrée de son «chatroom» à une classe d’école.

Face à son écran d’ordinateur (une photo rafraîchie toutes les 30 secondes en apportait la preuve), Ruth Dreifuss s’est donc fendue d’une centaine de réponses aux 300 questions posées entre 13 heures et 14 heures ce jeudi. Un beau succès vu l’heure à laquelle se déroulait l’opération et le peu de publicité fait autour de celle-ci.

Provenant autant de Suisse alémanique que de Suisse romande, les questions des cyber-citoyens ont bien sûr porté sur les sujets brûlants de l’actualité helvétique, à savoir l’élection du gouvernement par le parlement le 15 décembre prochain et le duel annoncé entre Ruth Dreifuss et le tribun zurichois Christoph Blocher, sans compter le lancinant problème des assurances sociales dont Ruth Dreifuss a la charge. De nombreuses personnes ont également tenu à apporter leur soutien à la ministre violemment attaquée ces jours par l’UDC.

Ruth Dreifuss renouvellera l’expérience le 17 décembre prochain. Par la suite d’autres rendez-vous sont prévus, selon les questions d’actualité qui apparaissent. Cette boite à dialogue tout comme l’ensemble du site cherche, en effet, à combler en partie l’attente pressante du public suisse. Car si les sondages la placent au dernier rang des conseillers fédéraux en termes de popularité, l’abondant courrier qu’elle reçoit témoigne, lui, des passions que suscitent sa personne et les dossiers qu’elle traite.

Frédéric Burnand