Sommet Assad-Clinton à Genève: un constat de divergences
La rencontre entre les présidents syrien et américain (photo) n’a pas ouvert les portes que certains espéraient. Les divergences subsistent entre Israël et la Syrie, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche alors que Bill Clinton quittait Genève.
La rencontre entre les présidents syrien et américain (photo) n’a pas ouvert les portes que certains espéraient. Les divergences subsistent entre Israël et la Syrie, a indiqué le porte-parole de la Maison Blanche alors que Bill Clinton quittait Genève.
Joe Lockhart va encore plus loin, dans sa conférence de presse, quand il dit: «je ne pense pas, du point de vue des Etats-Unis, qu’il serait utile de reprendre maintenant les discussions» entre Syriens et Israéliens. Les divergences sont, selon lui, encore vraiment trop profondes. Mais, précise-t-il, ce sommet de quelques heures aura tout de même fourni l’occasion de clarifier les positions.
Dans un communiqué publié séparément, le porte-parole de la présidence syrienne, Joubran Kourieh, insistait, pour sa part, sur le fait que c’est Israël qui mettait un frein à la reprise des pourparlers de paix interrompus en janvier dernier et que Damas continuerait de demander le retrait total des troupes israéliennes du Golan.
Alors que Hafez el-Assad décidait de passer la nuit à Genève, Bill Clinton, lui, repartait tout de suite après la fin de la rencontre, non sans avoir chargé son représentant spécial pour le Proche-Orient, Dennis Ross, d’aller informer le premier ministre israélien Ehud Barak des tenants et aboutissants des discussions de ce dimanche.
Cette journée, elle, se sera terminée à peu près comme elle avait commencé, c’est-à-dire enveloppée d’un grand manteau de silences. Pendant plusieurs heures, journalistes et commentateurs ont en effet attendu patiemment ou cherché en vain le petit mot ou la petite phrase annonçant le succès ou l’échec. Au bout du compte, rarement un rendez-vous de ce genre aura réussi à démobiliser autant les gens de presse, privés de contact direct avec les principaux acteurs d’un mini-sommet qui ne fera pas date dans l’histoire.
Genève, Bernard Weissbrodt
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