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Des villes suisses souhaitent organiser une conférence de l’ONU sur le climat

Manifestation à Genève avant la COP21
Genève avait accueilli la deuxième édition de la COP, en 1996. À l'époque, seules 1500 personnes y avaient participé. Keystone / Salvatore Di Nolfi

L'idée d'organiser en Suisse une prochaine conférence des Nations unies sur le climat se précise. Alors que le Conseil fédéral doit se prononcer dans les prochaines semaines sur une candidature, probablement pour l'édition 2026, plusieurs grandes villes ont annoncé leur intérêt.

En avril dernier, les médias alémaniques révélaient que la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, en charge de l’Environnement, examinait l’intérêt que pourrait représenter la tenue en Suisse d’une prochaine édition de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la COP.

Des études préliminaires sont en cours, confirmait alors le Secrétariat d’État aux questions financières internationales. Les discussions se poursuivent et le Conseil fédéral devrait donner son avis dans le courant de l’automne.

Malgré l’immense défi logistique que cela représenterait, cette idée séduit déjà plusieurs grandes villes: Genève, Zurich, Bâle et Berne sont d’ores et déjà en lice, selon des informations de SRF et de RTS, et une candidature commune pourrait aussi émerger.

>> Le sujet au téléjournal RTS:

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Un savoir-faire et des engagements

Pour les grandes villes helvétiques, accueillir une conférence de l’ONU sur le climat serait la garantie d’être au cœur de l’actualité internationale pendant plusieurs mois.

À Genève, on se dit ainsi très motivé et convaincu que la ville serait idéale pour organiser un tel événement. «Nous avons le savoir-faire, puisque nous avons l’habitude d’accueillir des grands événements et, de manière générale, on se réjouit que la Suisse accueille une COP afin de s’impliquer pleinement dans les discussions sur l’urgence climatique», a ainsi déclaré dans le téléjournal de RTS Sami Kanaan, conseiller administratif en Ville de Genève.

La plus grande ville du pays, Zurich, se positionne également et met en avant son engagement en matière de protection du climat: «Zurich fait partie des villes qui proposent les conditions les plus durables pour l’accueil de congrès», juge la municipalité, qui a fait part de son intérêt potentiel à la Confédération.

D’excellentes infrastructures

Berne confie également un intérêt, tout comme Bâle. Les autorités bâloises se disent elles aussi convaincues de pouvoir offrir le meilleur cadre possible pour une manifestation de cette ampleur.

«Bâle dispose d’excellentes infrastructures de congrès, sur le plan quantitatif et qualitatif. Je suis très fière que nous disposions de la plus grande capacité en Suisse», note Barbara Schupbach-Guggenbühl, chancelière d’État du canton de Bâle-Ville.

Sur ces quatre grandes villes, une seule pourrait être retenue, à moins qu’une candidature commune ne soit décidée.

«Nous souhaitons collaborer, les quatre grandes villes, parce qu’on collabore très bien ensemble par ailleurs. Bâle, Berne, Zurich et Genève, on a plein de choses en commun. Maintenant, vu les distances, il n’est pas sûr qu’il y a ait une COP sur quatre villes, mais si c’était possible, on le ferait volontiers ensemble», relève encore Sami Kanaan.

Un défi hors normes

Mais le Conseil fédéral plongera-t-il dans ce défi hors normes, après les avancées mi-figue, mi-raisin de la dernière COP, en 2021 à Glasgow? De nombreuses questions se poseraient au niveau de la logistique, car une COP signifie qu’il faut accueillir quelque 30’000 participants venus de 200 pays durant une dizaine de jours, dont de nombreux chefs d’État. Les besoins sécuritaires, très importants pour ces sommets, et la capacité hôtelière sont aussi des enjeux de taille.

En outre, organiser une COP est évidemment très onéreux, entre 150 et 200 millions de francs, selon une estimation de la Confédération.

Mais au-delà de ces aspects et au-delà du résultat toujours incertain d’une telle réunion, organiser une COP aurait un double avantage pour la Suisse. Politiquement et diplomatiquement, tout d’abord, le pays organisateur se retrouve au centre de l’actualité mondiale et une conférence sur le climat est une carte de visite, l’occasion pour le pays hôte de briller, même si les critiques sont aussi nombreuses.

Économiquement ensuite, comme tout grand événement, les retombées sont considérables pour l’économie locale, avec notamment près d’un demi-million de nuitées enregistrées.

Genève avait accueilli la deuxième édition de la COP, en 1996, mais à l’époque seules 1500 personnes y avaient participé.

>> Les précisions du journaliste économique RTS Nicolas Rossé:

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