Gondo panse toujours ses plaies
Un an après les intempéries du 14 octobre 2000, le Valais ne s'est toujours pas remis. A Gondo, où 13 personnes avaient trouvé la mort, le retour à la normale se fait difficilement. Et les stigmates de la tragédie sont toujours visibles.
Pour exemple, cette gigantesque coulée de boue au-dessus de Fully, dans laquelle une route a été creusée en attendant mieux. A côté de cela, quelques terres agricoles, polluées par des déchets et des alluvions, sont encore incultes.
Mais surtout, le village de Gondo, entièrement dévasté par un éboulement, reste un véritable chantier. Et la population peine à retrouver une vie normale.
«Seuls les travaux de sécurité ont été réalisés, explique Roland Squaratti, président de la commune. Ce qui donne une idée des dégâts causés par l’éboulement et les inondations».
Un travail de longue haleine
Et tout reste à faire pour reconstruire les habitations dévastées et faire revenir la population globale du village. «Nous avons mis sur pied un concours d’architecture afin de reconstruire ces maisons, explique le président. Reste maintenant à passer à l’action et à régler toutes les modalités avec les propriétaires.»
Selon Roland Squaratti, la reconstruction ne débutera véritablement qu’au printemps 2002. En attendant, la vie se réorganise petit à petit dans le village du Haut Valais.
«Certes, 90 des 130 habitants de Gondo sont revenus sur place, précise le président. Mais de nombreux citoyens ne reviendront pas, car ils ont perdu de la famille ou des proches.»
«C’est en ce sens que le ciment social aura son importance, relève Roland Squaratti. Car même quand Gondo sera reconstruit, il sera difficile pour certains de continuer à y vivre.»
Il est donc important que des actions concrètes voient le jour. Ainsi, des projets touristiques sont prévus pour les années à venir. Comme la création d’une fondation qui permettra la reconstruction de la tour Stockalper, pour en faire un lieu attractif pour les touristes.
Solidarité importante
Pour Roland Squaratti, d’autres pôles peuvent être développés, afin que la population s’y trouve bien, comme l’installation de petites entreprises et une synergie encore plus forte avec les voisins italiens.
Toutefois, c’est la solidarité de toute la Suisse envers Gondo qui semble être le meilleur ciment pour les citoyens du village.
«Nous devons encore toucher des aides de la chaîne du bonheur pour la reconstruction des maisons», précise le président. Mais Roland Squaratti de relever que des milliers de lettres adressées directement aux sinistrés. Un geste particulièrement important. Car, «ces messages ont donné beaucoup de force à ceux qui ont été touchés par le drame».
Jean-Louis Thomas
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