Portes ouvertes sur l’ONU à Genève

Dimanche, le Palais des nations a accueilli plus de 10'000 personnes. Keystone

Des milliers de visiteurs ont répondu à l'invitation de la journée portes ouvertes du Palais des nations à Genève, dont un visiteur de marque: Joseph Deiss, ministre des Affaires étrangères.

Le conseiller fédéral Joseph Deiss a profité de sa visite à Genève pour répéter que l’ONU a un rôle essentiel à jouer dans la crise actuelle. Ces journées portes ouvertes ont rencontré un grand succès puisque, selon la porte-parole de l’ONU Marie Heuzé, près de 15 000 visiteurs se sont rendus au siège européen de l’ONU, dont plus de 10 000 pour la seule journée de dimanche. En outre, beaucoup de Suisses alémaniques ont fait le voyage de Genève.

«Je suis ravie. Compte tenu de la psychose liée aux attentats terroristes, nous avons bien fait de maintenir cette manifestation. L’ambiance a en outre été extraordinaire», a déclaré la porte-parole à l’ats.

Sécurité renforcée

La manifestation s’est déroulée sans incident, grâce à un dispositif spécial de sécurité assuré par 70 gardes de l’ONU et 30 gardes-fortification prêtés par la Confédération.

Les visiteurs ont pu rencontrer les employés des organisations internationales à Genève et se faire une idée concrète de leur travail, que ce soit dans le domaine de l’humanitaire, des droits de l’homme, de l’environnement, de la santé ou du social. Diverses productions artistiques agrémentaient cinq parcours encadrés par les Volontaires des Nations Unies dans le dédale des couloirs.

Lutte contre le terrorisme

Lors de la cérémonie de clôture, le chef du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a souligné que l’ONU a un triple rôle à jouer dans le contexte actuel: coordonner l’aide humanitaire à la population civile de l’Afghanistan, permettre à la communauté internationale de s’unir contre le terrorisme et préparer une transition politique en Afghanistan.

Joseph Deiss a ajouté: «Le terrorisme ne perdra la partie que si on continue à lutter résolument contre les autres fléaux de notre temps: les conflits, l’injustice, la pauvreté, les maladies, l’incompréhension mutuelle». Tel est l’un des messages de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à Kofi Annan et à l’ONU, selon le conseiller fédéral.

Le pas de l’adhésion

Pour la Suisse, «le moment est venu de faire le pas de l’adhésion», a poursuivi M. Deiss. Il a espéré que la Suisse fera pleinement partie de la famille des Nations Unies l’an prochain. Le peuple suisse votera le 3 mars 2002 sur l’adhésion de la Suisse à l’ONU.

Selon un sondage de la Télévision suisse romande (TSR), 46 % des Suisses sont actuellement en faveur d’une adhésion, avec une majorité en Suisse romande, 31 % sont contre. A quatre mois de la votation, les indécis sont encore 18 %.

swissinfo avec les agences