Swisscom avec des recettes record au premier partiel

Swisscom a vu son chiffre d'affaires s'envoler au cours des trois premiers mois de cette année, reflet de l'acquisition de Vodafone Italia finalisée fin 2024. Les coûts liés à l'opération ont toutefois plombé la rentabilité.
(Keystone-ATS) L’opérateur historique confirme en outre ses objectifs pour cette année et promet une hausse du dividende s’il parvient à les concrétiser. Entre janvier et fin mars, les revenus ont bondi de près de 40% en glissement annuel, à 3,76 milliards de francs, annonce le géant bleu jeudi dans un communiqué, représentant « le meilleur chiffre d’affaires trimestriel » de son histoire.
L’excédent brut d’exploitation après frais de leasing (Ebitda aL), désormais considéré comme l’indicateur clé de rentabilité par Swisscom, a progressé de 17,9% à 1,28 milliard.
« La marche des affaires au premier trimestre 2025 s’est révélée conforme à nos attentes », se félicite le directeur général Christoph Aeschlimann, ajoutant que l’intégration de Vodafone Italia « se déroule comme prévu ».
La performance correspond peu ou prou aux attentes des analystes sondés par AWP. Ces derniers anticipaient des recettes de 3,76 milliards de francs, un Ebitda aL de 1,29 milliard
Chute du bénéfice net
Le nombre de raccordements mobiles et à haut débit en Suisse et en Italie a largement dépassé les 30 millions. Le flux de trésorerie libre opérationnel s’est accru de 1,8% à 498 millions.
A périmètre constant (pro forma) cependant, les recettes inscrivent un repli de 1,2% comparé à la même période de 2024. Sur une base comparable et à taux de change constants, l’Ebitda aL a baissé de 4,2% marqué par un repli en Italie.
Le bénéfice net a en revanche plongé de près d’un cinquième (-19,3%) à 367 millions, inférieur aux 386 millions anticipés par le consensus, dû notamment aux coûts de la reprise de l’opérateur transalpin qui ne sont pas encore compensées par les synergies planifiées.
Cette baisse est également imputée à une contraction du chiffre d’affaires en Suisse (-1,2) à 1,96 milliard qui a toutefois pu être compensée par des mesures de réduction des coûts, note le groupe.
Dans le détail, les recettes des services de télécommunications ont reculé de 2% à 1,29 milliard, tandis que celles des services informatiques pour la clientèle commerciale ont augmenté de 2,4% à 304 millions. L’Ebitda aL est resté stable à 865 millions.
En Italie, à périmètre constant, le chiffre d’affaires n’a quasiment pas bougé (-0,4%) à 1,82 milliard d’euros (1,70 milliard de francs).
Les recettes réalisées avec la clientèle privée ont diminué de 2,6% à 854 millions d’euros, quand celles dégagées avec la clientèle commerciale ont augmenté de 2,7% à 800 millions. L’Ebitda aL a chuté de 10,8% à 428 millions.
Pour la suite de l’exercice, l’ancien monopoleur confirme ses perspectives, à savoir des recettes annuelles entre 15 et 15,2 milliards de francs et un Ebitda aL autour de 5 milliards.
Le groupe prévoit en outre des investissements entre 3,1 et 3,2 milliards, dont une bonne moitié réalisés en Suisse. Et si ces objectifs sont atteints, les actionnaires se verront proposer un dividende relevé de 22 à 26 francs par action, lors de l’assemblée générale de 2026.