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Thabo Sefolosha décrit comme méprisant par un procureur de New York

(Keystone-ATS) Au 2e jour de son procès à New York pour obstruction à la justice, résistance à une arrestation et trouble à l’ordre public, le basketteur suisse Thabo Sefolosha a été décrit comme méprisant. « L’accusé pense que la loi ne s’applique pas à lui », a lancé le procureur.

« Il n’aime pas qu’on lui dise ce qu’il doit faire », a ajouté le représentant du ministère public en ouverture de son plaidoyer devant la cour pénale de New York, aux Etats-Unis. D’après lui, le joueur des Hawks d’Atlanta a traité de « nain » le policier, qui lui demandait le 8 avril dernier de quitter le lieu de l’agression au poignard d’un autre joueur de la NBA, dans une discothèque new-yorkaise.

Selon le compte-rendu de la police, le Veveysan aurait refusé de s’éloigner, malgré les demandes répétées de l’agent, et se serait montré menaçant. Cela lui a valu une arrestation musclée, et notamment un coup de matraque, synonyme de fracture du péroné et de fin de saison prématurée.

Violence d’un policier blanc

Thabo Sefolosha a pour sa part à nouveau clamé l’innocence. Selon son avocat, le Vaudois a été la victime de la violence d’un policier blanc. Il a relevé que son client n’était pas une tête brûlée et n’avait jamais eu à faire à la justice durant les 31 ans de sa vie.

Le défenseur a, d’ailleurs, décrit une tout autre scène de la soirée en question. Selon l’avocat, le policier aurait demandé au Suisse de quitter les lieux, en menaçant de lui « casser la gueule ». Le basketteur de 2,01 mètres aurait alors répondu à l’agent de 1,7 mètre: « Tu ne peux pas le faire, tu es un nain. Sans ton badge et ton insigne, tu n’es rien ».

Le procès se poursuit mercredi avec l’audition des autres agents de police, présents lors de l’arrestation de Thabo Sefolosha, et des témoins de la défense, parmi lesquels le coéquipier du Vaudois, Pero Antic, également interpellé, mais ensuite relaxé.

Thabo Sefolosha a rejeté une offre du procureur, proposant la libération conditionnelle, qui aurait été assortie de l’obligation de s’astreindre à une journée de travail d’intérêt général ainsi que d’un sursis de six mois. S’estimant innocent, le Veveysan veut un acquittement. Il n’exclut pas une action civile ultérieure contre les policiers.

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