Colis piégé destiné à Nicolas Sarkozy intercepté à Athènes
Athènes - La police grecque a déjoué ce lundi plusieurs tentatives d'attentat au moyen de colis piégés adressés au président français Nicolas Sarkozy et à trois ambassades à Athènes. Elle a arrêté quatre suspects, dont l'un était recherché pour extrémisme anarchiste.
L'affaire, confiée à la brigade anti-terroriste, a démarré avec l'explosion d'un premier colis piégé destiné à l'ambassade du Mexique, qu'un inconnu venait de déposer dans une société de messagerie express située dans le centre d'Athènes. Le jugeant suspect, l'employée l'avait jeté par terre, déclenchant la déflagration, de faible puissance, qui l'a légèrement blessé à la main.
Très vite, des artificiers ont neutralisé un deuxième paquet piégé, adressé à l'ambassade des Pays-Bas, qui avait été déposé dans une agence proche, avant qu'un ratissage de la zone ne conduise à l'arrestation de quatre suspects, deux hommes et deux femmes. Ces dernières ont été relâchées après interrogatoire.
La police a annoncé dans un communiqué avoir trouvé en la possession des hommes, âgés de 22 et 24 ans, deux autres paquets piégés, "avec comme destinataires l'ambassade de Belgique en Grèce et le président de la République française, qui ont été neutralisés par des explosions contrôlées".
Les suspects étaient également en possession "de deux pistolets Glock avec cinq chargeurs". Et l'un "portait une perruque et un gilet pare-balles", a précisé le communiqué.
Le plus jeune était recherché par la police pour appartenance présumée au groupe extrémiste d'obédience anarchiste "Conspiration des cellules de feu", tandis que l'autre "est actif dans la mouvance anti-autoritaire", a indiqué le porte-parole de la police, Thanassis Kokalakis.
"L'affaire apparaît en fait assez absurde, dans le cas de M. Sarkozy il est évident que ce paquet n'aurait jamais pu atteindre son destinataire", a commenté cet officier.