Damas ne répond pas à une proposition qui divise l'opposition
Damas n'a toujours pas répondu à l'offre contestée de dialogue lancée lundi par le chef de l'opposition pour trouver une solution au conflit meurtrier en Syrie. La proposition est soutenue non seulement par les Etats-Unis et la Ligue arabe, mais surtout par la Russie et l'Iran.
Malgré cette convergence des points de vue, le Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition de l'opposition, a opposé une fin de non-recevoir à cette ouverture.
Affirmant que le CNS était attaché à ses "principes", soit "la chute du régime syrien avec toutes ses composantes et le refus de tout dialogue avec lui", le groupe a refusé que la "révolution" syrienne devienne "otage de compromis internationaux".
Libération des prisonnières
Le président de la Coalition de l'opposition Ahmed Moaz al-Khatib a toutefois exigé la libération d'ici dimanche de toutes les prisonnières détenues par le régime, à défaut de quoi il retirerait son offre de dialogue avec Damas. Il avait proposé d'ouvrir des négociations avec le vice-président syrien Farouk al-Chareh.
M. Al-Chareh a été tour à tour évoqué par la Ligue arabe, les Nations unies et la Turquie pour remplacer Bachar al-Assad en cas de transition négociée.
Bombardements et attentat suicide
Loin des tractations diplomatiques, l'intensité des violences ne fléchit pas. La banlieue de Damas a connu les bombardements les plus violents depuis des mois.
L'armée, qui tente depuis plusieurs mois d'en finir avec la rébellion, a, selon une source de sécurité dans la capitale, "lancé une offensive totale et coordonnée sur toute la banlieue de Damas". "Toutes les entrées de Damas sont fermées", a-t-elle indiqué sous couvert de l'anonymat.
A Palmyre, 19 membres de services syriens du renseignement ont péri lors d'une double attaque suicide à la voiture piégée contre deux sièges de ces services. C'est l'attentat le plus meurtrier contre des agents de sécurité depuis celui du 24 janvier dans la région de Damas.