Fédérales: les entreprises évasives sur leur financement des partis
Cinq des vingt entreprises du Swiss Market Index (SMI) financent des partis politiques en cette année d'élections fédérales, ont-elles indiqué à l'Association d'actionnaires Actares. Celles-ci restent toutefois évasives sur les montants attribués.
Les vingt entreprises du SMI ont été questionnées par Actares. Seize ont répondu, dont cinq (Holcim, Nestlé, Novartis, Roche et Zurich Financial Services) admettent avoir directement financé des formations politiques, indique l'association dans un communiqué.
Le cimentier saint-gallois Holcim déclare que des versements de nature politique ont été effectués "au niveau mondial pour 106'400 francs". Mais il ne livre aucun détail sur la Suisse.
Roche admet des soutiens aux niveaux cantonal et fédéral. Le groupe pharmaceutique bâlois précise que les montants se situent "dans le bas de la fourchette des dizaines de milliers de francs".
Le géant vaudois de l'alimentation Nestlé ne chiffre pas non plus le montant de ses subventions dans le domaine politique. Il indique des contributions à "quelques partis" s'engageant pour des "conditions cadres favorables dans la politique économique". L'assureur Zurich Financial Services soutient lui "des partis qui partagent ses vues".
Trois sociétés ne disent pas clairement subventionner des formations politiques mais, selon Actares, elles laissent entendre qu'elles effectuent des versements. Ce sont les banques UBS et Julius Bär ainsi que le réassureur zurichois Swiss Re.
L'exception suisse
Dans la plupart des cas, les entreprises contactées n'ont pas répondu à la question de savoir si elles seraient prêtes à rendre publics leurs dons de nature politique. Les autres ont estimé qu'une telle information n'était pas nécessaire étant donné les faibles montants concernés.
Le sujet du financement des partis redevient un sujet de préoccupation en cette année électorale. La Suisse est d'ailleurs le seul pays d'Europe, avec la Suède, à ne pas le réglementer sur le plan national.