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La qualité de l’air se détériore dans les villes: risque majeur

(Keystone-ATS) La qualité de l’air se détériore dans de nombreuses villes du monde, affirme l’OMS. Près de la moitié des citadins vivant dans 1600 villes ayant fourni des données sont exposés à une pollution 2,5 fois plus élevée que les normes recommandées.

Seulement 12% des citadins des villes recensées respirent un air ne représentant pas de danger pour leur santé. La pollution s’aggrave en particulier dans les pays émergents, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine et en Afrique, selon l’étude comparative réalisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la première depuis trois ans.

La concentration de particules en suspension a augmenté et est particulièrement élevée dans les villes des pays du Golfe et d’Asie du Sud et de l’Est. Dans les pays à revenus élevés, elle a tendance à stagner à des niveaux légèrement supérieurs à la norme de 20 microgrammes/m3 pour les particules PM10 et de 10 microgrammes/m3 pour les particules fines les plus dangereuses PM2.5.

Un risque majeur

Parmi les villes les plus polluées du monde figurent New Delhi, Dacca, Oulan-Bator (Mongolie), Pékin, Karachi en Asie. Au Moyen-Orient, Abou Dhabi, Doha, Le Caire sont sur cette liste noire, en Amérique latine Mexico et Rio de Janeiro, en Afrique Dakar et Accra, en Europe Sofia et Ankara. De plus petites villes, moins connues, peuvent avoir des niveaux de pollution encore plus élevés.

“La pollution de l’air est un risque majeur pour la santé”, a souligné Maria Neira, directrice à l’OMS pour la santé publique et l’environnement. Elle est à l’origine de 3,7 millions de décès chaque année dans le monde. Les concentrations de particules fines provoquent maladies cardiaques, maladies respiratoires et cancers.

Villes suisses en bonne position

Parmi les chiffres recueillis par l’OMS, Genève a une concentration moyenne par année de PM10 de 27 mcg/m3, Bâle de 22 mcg/m3, Zurich de 20 mcg/m3 (données de 2011). Pour les particules PM2.5, ces chiffres sont respectivement de 18 mcg/m3, 15 mcg/m3 et 14 mcg/m3.

Les villes suisses s’en tirent relativement bien, puisqu’en Europe la concentration de PM10 est notamment à Rome (en 2011) de 32 mcg/m3 pour les PM10 et de 21 pour les PM2.5, à Paris de 24 et 17, à Berlin de 24 et 20. Copenhague est l’un des meilleurs élèves de la classe européenne, avec des concentrations de 12 et 17, mais des villes canadiennes font encore mieux.

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