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Pakistan: l'ex-président Musharraf de retour après plus de 4 ans

Ce contenu a été publié le 24 mars 2013 - 17:11
(Keystone-ATS)

L'ancien président pakistanais Pervez Musharraf est rentré dimanche dans son pays au terme de près de quatre ans d'exil volontaire. Ce retour intervient malgré le risque d'une arrestation et les menaces des talibans, qui ont juré de l'assassiner.

L'ex-général, qui a pris le pouvoir par la force en 1999 avant de renoncer à ses fonctions en 2008, a l'intention de se présenter aux élections législatives du 11 mai.

"On disait que je ne rentrerai pas. Où sont-ils à présent, ceux qui tentaient de me faire peur ? Je n'ai de crainte que pour Allah", a-t-il dit au millier de partisans venus l'accueillir à l'aéroport de Karachi.

Pervez Musharraf a renoncé à ses fonctions de chef de l'Etat en 2008 après le revers subi aux élections législatives - le gouvernement formé après le scrutin menaçait en outre de le destituer - et quitté le Pakistan l'année suivante.

Enfer promis

Sa gestion des affaires civiles est moins dénoncée que celle du gouvernement qui lui a succédé, jugé corrompu et inefficace. Mais la justice le soupçonne de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l'ex-première ministre Benazir Bhutto, assassinée en décembre 2007.

Il est également poursuivi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'un chef séparatiste baloutch.

Dans une vidéo diffusée récemment, les talibans pakistanais ont menacé de l'"expédier en enfer" à son retour. Ils lui reprochent d'avoir rallié la "guerre contre le terrorisme" déclarée par les Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, et d'avoir engagé l'armée pakistanaise dans une vaste répression des mouvements militants armés.

Complexe du sauveur

Ces quatre dernières années, durant son exil partagé entre Londres et Dubaï, Pervez Musharraf s'est maintenu à l'écart des troubles dans son pays.

Difficile de mesurer cependant l'influence que M. Musharraf, qui souffrirait selon ses adversaires d'un "complexe du sauveur", peut espérer reconquérir. L'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, celui-là même qu'il avait destitué lors du coup d'Etat de 1999, fait figure de favori pour les élections de mai.

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