Remise d'une pétition en faveur du TGV Berne-Paris
Plus de 20'000 signatures, dont un tiers de France, ont été remises vendredi matin à Berne en faveur du maintien du TGV Berne-Paris. En ce jour de la fête de l'indépendance neuchâteloise, une délégation franco-suisse emmenée par le conseiller d'Etat Claude Nicati a fait le déplacement de Berne.
A 10h03 pile, un train historique - locomotive sifflant, tractant trois wagons rouge pétant - est arrivé en gare de Berne. Une centaine de personnes, dont plusieurs parlementaires fédéraux neuchâtelois, ont accompagné M. Nicati et la précieuse malle militaire contenant les 13'412 signatures suisses ainsi que les 7000 paraphes français.
La délégation française comprenait plusieurs élus de Franche-Comté. Aux abords du Palais fédéral, le maire de la ville de Berne Alexander Tschäppät est venu se joindre à eux. Destinataire de la pétition: le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC).
Tout ce petit monde a été reçu sur la terrasse du Palais fédéral par Dominique Bugnon, porte-parole du DETEC, Pierre-André Meyrat, directeur suppléant de l'Office fédéral des transports (OFT), et Stefan Pfuhl, responsable Grandes Lignes auprès des CFF et membre du conseil d'administration de Lyria. Sans oublier le directeur de Lyria Alain Barbey.
Pas de décision avant l'été
Les discours ont été brefs de la part des meneurs de la délégation. Le maire de Pontarlier, Patrick Genre, a été le plus incisif: "Nous exigeons, oui nous exigeons, nous ne demandons pas, que l'on se donne le temps d'examiner, d'ausculter, d'analyser cette ligne". L'important pour lui est de lui donner toutes ses chances et de prononcer un moratoire de cinq ans avant de prendre une décision.
"On va se battre jusqu'au bout", a-t-il lancé avant de souligner que le TGV est une véritable passerelle pour deux régions, l'une française, l'autre suisse, un peu excentrées. En marge des discours, M. Barbey a confirmé que la décision ne serait pas prise avant l'été prochain. Mais il l'a clairement répété, la ligne n'est pas rentable.
Selon le Conseil d'Etat neuchâtelois, le maintien de cette liaison est indispensable non seulement pour des raisons financières et économiques, mais peut-être surtout dans le domaine de la formation et de la culture, ainsi que comme trait d'union entre deux régions.