Roche a accru de 4% son bénéfice en 2010, à 8,9 milliards de francs
Roche a dégagé en 2010 un bénéfice net consolidé de 8,891 milliards de francs, en hausse de 4% sur celui de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires du groupe pharmaceutique bâlois a pour sa part fléchi de 3% à 47,473 milliards.
En monnaies locales, les ventes y compris celles de l'antiviral Tamiflu sont restées stables, précise Roche mercredi. Le résultat opérationnel rapporté aux activités de base est pour sa part ressorti à 16,591 milliards de francs, en hausse de 2% sur un an (+7% en monnaies locales).
A titre de comparaison, l'autre géant pharmaceutique bâlois Novartis avait affiché la semaine dernière pour 2010 un bénéfice net de 9,96 milliards de dollars (9,41 milliards de francs), en hausse de 18% sur un an. Son résultat opérationnel s'est amélioré de 15% à 11,52 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires net en hausse de 14% à 50,62 milliards.
Dans le détail, Roche a vu les ventes de sa division Pharma reculer de 5% à 37,058 milliards de francs. En raison du cours euro/franc la baisse a été particulièrement sensible en Europe de l'ouest, qui représente un quart du chiffre d'affaires de cette division et où elles ont plongé de 13%. Le bénéfice d'exploitation est resté stable à 14,776 milliards.
La division Diagnostics a par contre sensiblement progressé, avec des ventes en hausse de 4% (+8% en monnaies locales), à 10,415 milliards de francs. Son bénéfice d'exploitation a bondi de 26% à 2,202 milliards.
Dividende augmenté de 10%
Au final, la part du bénéfice consolidé attribuable aux détenteurs de titres Roche a augmenté de 11% à 8,666 milliards de francs. Un chiffre largement inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence financière AWP, qui tablaient sur un bénéfice de l'ordre de 10 milliards.
Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale un dividende de 6,60 francs par action, soit 10% de plus qu'au titre de l'exercice 2009.
Croissance attendue
Roche prévoit une croissance des ventes de sa division Pharma et de l'ensemble du groupe, hors son antiviral Tamiflu, "dans la partie inférieure de la plage à un chiffre" (soit jusqu'à 5%) en monnaies locales, correspondant à la croissance attendue du marché. Les ventes de la division Diagnostics devraient pour leur part croître "significativement" plus vite que le marché.