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Une interdiction du foulard islamique à la RSR n'est pas justifiée

Ce contenu a été publié le 08 janvier 2011 - 11:47
(Keystone-ATS)

Berne - Une interdiction du foulard islamique à la RSR n'est pas justifiée, affirme l'ancien juge fédéral et spécialiste du sujet Claude Rouiller. Il s'exprime alors que la SSR élabore une directive interne sur le port de signes religieux suite à la polémique autour de la candidature d'une journaliste portant foulard.
La question est de savoir si le port du foulard est propre à entraver le devoir d'information objective de ce média. Ce n'est pas le cas si cette collaboratrice fait objectivement son travail, déclare samedi dans une interview au quotidien "Le Temps" Claude Rouiller, auteur de plusieurs publications sur les questions juridiques liées à la pratique des religions en démocratie.
Tel est apparemment le cas, à lire les éloges qu'adresse à la candidate au foulard Peter Rothenbühler, adjoint à la direction éditoriale d'Edipresse, qui lui a donné des cours dans le cadre de sa formation de journaliste à l'Université de Neuchâtel.
"J'ai eu des étudiants écologistes ou féministes fondamentalistes qui se sont montrés bien moins 'objectifs'", déclare-t-il dans sa rubrique hebdomadaire du "Matin".
L'ex-président du Tribunal fédéral relève que cette tenue vestimentaire ne trouble pas l'ordre public et ne compromet pas la qualité des contacts avec les personnes interviewées.
Le seul fait que certaines de ces personnes se sentent mal à l'aise ne justifie pas une interdiction. "Une telle gêne serait le signe d'une intolérance qui n'a pas à être protégée", de l'avis de Claude Rouiller.
Télé: pas la même choseDans "Le Temps", le juge à la retraite note qu'il en serait autrement s'il s'agissait d'une présentatrice du journal télévisé. "Le public pourrait avoir l'impression légitime que l'information est orientée".
Claude Rouiller répondrait aussi différemment s'il s'agissait d'un voile intégral, "un signe d'humiliation pour la femme qu'on est en droit de ne pas accepter".
Le port du foulard ne viole en outre pas en lui-même le devoir de neutralité d'un média de service public, renchérit l'ex-juge fédéral. "C'est la manière de conduire l'émission ou poser les questions qui peut être problématique, pas le foulard".

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