Des perspectives suisses en 10 langues

Une ligne ferroviaire nouvelle est la solution, selon la Citrap

(Keystone-ATS) Pour adapter la liaison ferroviaire Lausanne-Genève aux besoins futurs, la construction d’une ligne entièrement nouvelle s’impose, estime la Citrap. Sans gare intermédiaire et séparée de la ligne historique, cette solution serait nettement préférable à l’élargissement des voies existantes.

“La troisième voie va dans le mur”, a affirmé à Lausanne Daniel Mange, secrétaire de la Communauté d’intérêts pour les transports publics (Citrap-Vaud). Il ne faut plus parler de cette notion “mythique”, a-t-il ajouté en présentant devant la presse le rapport “Ligne ferroviaire nouvelle entre Lausanne et Genève”.

Première évaluation

L’investissement oscillerait entre 3,8 et 4,4 milliards de francs. “C’est une fourchette, une évaluation grossière, des ordres de grandeur”, a insisté Daniel Mange. Ce montant serait supérieur d’un milliard à celui du projet actuel des CFF.

Aux yeux de l’ancien professeur de l’EPFL, la construction pour 2030 d’une liaison à double voie entièrement nouvelle entre Lausanne et Genève ne souffre guère de discussions. Ses avantages sont évidents par rapport aux “emplâtres” que l’on pourrait mettre sur la ligne historique vieille de plus de 150 ans.

Vision globale

Autre point crucial, le projet de développement du rail doit associer celui de l’autoroute. L’un et l’autre sont aujourd’hui saturés. Cela rend l’élargissement de l’autoroute à six pistes “politiquement beaucoup plus facile”, a expliqué Rodolphe Weibel, ingénieur EPFL à la retraite.

Pour éviter le mitage du territoire par les voies de transport, il conviendrait de superposer les deux infrastructures bruyantes, a poursuivi le spécialiste. Il faut empoigner les problèmes ensemble, sur le même tracé.

Que des avantages

Cette solution offrirait de nombreux avantages: la sécurité de l’exploitation, la stabilité de l’horaire et l’élimination de tous les problèmes transitoires créés par un chantier de longue durée. Il serait également possible d’introduire ainsi des trains rapides compatibles avec les standards européens.

Avec ce projet, la Citrap “est encore dans les temps”, a assuré Michel Béguelin. Les CFF “sont encore ouverts au débat” et attendent les idées et propositions pour 2016. Vaud et Genève ont de plus des visions qui vont exactement dans ce sens, selon l’ancien cheminot.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision