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Un alpiniste bernois agressé après une dispute avec des sherpas

(Keystone-ATS) L’alpiniste bernois Ueli Steck a été agressé dimanche avec deux de ses camarades par des sherpas népalais dans le camp de base où ils se préparaient pour l’ascension de l’Everest, selon des sources concordantes. Une dispute entre les alpinistes et leurs guides serait à l’origine de l’incident.

Selon Raj Kumar, un policier de Lukla, Ueli Steck a passé la nuit à l’hôpital près de l’aéroport de la ville mais semblait « parfaitement normal » et ne semblait pas être blessé. La police a lancé une enquête, tandis que les autorités népalaises ont promis lundi d’assurer la sécurité des alpinistes.

Les grimpeurs – Ueli Steck, réputé pour ses exploits en solitaire et ses records de vitesse, et l’Italien Simone Moro vainqueur à quatre reprises du « toit du monde », accompagnés d’un photographe britannique – s’apprêtaient à camper dimanche à plus de 7000 mètres d’altitude lorsqu’une dispute a éclaté avec les guides sherpa qui assuraient la cordée.

Des témoins ont déclaré que les guides avaient jeté des pierres sur les tentes des trois alpinistes européens et que des coups de poing avaient été échangés. « C’était effrayant à voir », a raconté à l’AFP un alpiniste américain.

Pas de blessé

Beni Hyoju, un responsable de l’agence Cho-Oyu, qui a organisé l’expédition, a déclaré que les trois hommes n’avaient pas respecté les consignes de leurs guides, qui leur recommandaient de rester sur le site pendant qu’ils ouvraient la voie. C’est ce qui a déclenché la bagarre, dans laquelle personne n’a été blessé, a-t-il précisé.

« (Ueli Steck) est d’accord pour continuer l’ascension puisque que l’administration locale lui a garanti qu’elle assurait sa sécurité, » a déclaré Beni Hyoju. « Les sherpas responsables de la dispute vont présenter leurs excuses », a-t-il ajouté.

« Léger malentendu »

Le responsable du ministère du Tourisme, Dipendra Paudel, a déclaré que le gouvernement assurait la sécurité des grimpeurs. « Il y a eu un léger malentendu et un manque de communication entre eux (les grimpeurs et leurs guides, ndlr) », a-t-il dit, ajoutant que « le problème a été résolu et les alpinistes sont au camp de base. »

« Cet incident m’a attristé parce qu’il va entacher l’image du Népal dans le monde », a souligné Nimanuru Sherpa, le directeur de Cho-Oyu Trekking qui avait organisé l’ascension, cité lundi par le quotidien népalais « Himalayan Times ».

L’ascension de l’Everest est une source importante de revenus pour les guides sherpas, qui vivent notamment au pied du mont et accompagnent les grimpeurs lors des expéditions alpines. La saison propice à l’ascension de l’Everest débute fin avril et ne dure que deux mois, avant le début de la mousson.

Cette année marque le 60e anniversaire de la première ascension de l’Everest. Plus de 3000 personnes ont réussi l’exploit depuis que le néo-zélandais Sir Edmund Hilary et le sherpa Tenzing Norgay ont atteint le sommet pour la première fois en 1953.

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