Des perspectives suisses en 10 langues

Un demi-siècle pour beurre en Corée

Soldats américains lors des cérémonies du cinquantenaire à Panmunjom. Keystone Archive

L’armistice signé par les deux Corées a cinquante ans. Depuis, des militaires suisses surveillent la frontière entre les deux parties, officiellement toujours en guerre.

Des commémorations ont eu lieu dimanche alors que les tensions restent vives dans la péninsule.

Le 27 juillet 1953 – il y a juste cinquante ans – l’armistice était signé à Panmunjom entre la Corée du Sud et celle du Nord. Il mettait fin à une guerre de trois ans qui a fait entre trois et cinq millions de morts

Dimanche, 1500 anciens combattants et 200 dignitaires des seize pays ayant participé au conflit sous l’égide de l’ONU ont commémoré l’anniversaire du cessez-le-feu sur la ligne de démarcation, côté sud.

Un monument à la mémoire des victimes de la guerre a été inauguré à Panmunjom, lieu symbolique de la partition. La Suisse était représentée par l’ambassadeur Philippe Welti.

Cinq officiers

Cette frontière, les Suisses la connaissent bien. Depuis 53, des militaires helvétiques contribuent à sa surveillance au nom de l’ONU, dans le cadre de la «Neutral Nations Supervisory Commission» (NNSC).

Et ce cinquantième anniversaire est aussi celui de la NNSC. Depuis sa création, 800 Suisses y ont officié en commun avec les Suédois. Actuellement, cinq officiers de l’armée suisse sont en poste à Panmunjom.

«Prions pour que la péninsule coréenne connaisse une véritable paix», a déclaré un orateur lors des commémorations officielles de dimanche. Tout sauf un vain mot. Car le cessez-le-feu n’a jamais fait place à un traité de paix.

Actuellement, 37’000 militaires américains et 700’000 soldats sud-coréens font toujours face à 1,1 million de soldats du nord. Et les tensions se sont accrues ces derniers mois, en raison des ambitions nucléaires nord-coréennes.

Les Américains reprochent en effet au régime de Pyongyang d’avoir réactivé son programme d’armement nucléaire.

Qui plus est, les Nord-Coréens brandissent l’épouvantail de la rupture du cessez-le-feu pour contraindre les Etats-Unis à négocier.

Le régime Nord-Coréen a d’ailleurs assimilé les célébrations de dimanche à un pas dangereux pouvant mener à une nouvelle guerre.

Calme plat

Cela étant, la Suisse continuera à s’engager pour la paix. «Il est clair que la Suisse fera tout ce qu’elle peut pour permettre une solution pacifique», déclarait la ministre des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey en mai dernier.

Elle était alors la première membre d’un gouvernement étranger à franchir la ligne de démarcation entre les deux Corées.

Mais depuis, aucune des deux parties n’a eu recours à l’offre réitérée de bons offices de la Suisse, a indiqué ces derniers jours l’ambassadeur suisse à Séoul, Christian Mühlethaler.

swissinfo et les agences

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision